Soulagement pour Van der Bellen, mais le Groupe S&D pointe le besoin de réformes radicales en Europe

Gianni Pittella, président du Groupe S&D au Parlement européen et Evelyn Regner, chef de la délégation autrichienne du Groupe S&D au PE, ont réagi avec soulagement à l’élection d’Alexander Van der Bellen à la présidence de l’Autriche. Ils ont toutefois appelé à tirer les leçons de l’événement, tant pour l’Autriche que pour l’Europe.
 
Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ce qui suit :
 
« Nous saluons résolument le résultat de l’élection présidentielle en Autriche. Toutes nos félicitations vont à M. Alexander Van der Bellen. En effet, nous sommes soulagés que nos pires craintes ne se soient pas réalisées et que le candidat d’un parti d’extrême droite, héritier direct de l’idéologie du national-socialisme, n’ait pas été élu. Toutefois, nous ne pouvons pas sérieusement éviter de faire face à la noire réalité qu’un Autrichien sur deux ait voté pour Norbert Hofer. Ce tremblement de terre fait toutefois écho à une tendance manifeste dans toute l’Europe. En effet, les forces conservatrices et sociales-démocrates perdent leurs soutiens au profit de mouvements extrémistes qui attisent les angoisses de la population. »
 
« À tort ou à raison, les partis traditionnels sont de plus en plus perçus comme incapables ou non disposés à se rénover et à réformer le système, en dépit de l’immensité des défis à relever : crise migratoire, stagnation économique, menace terroriste, mondialisation… »
 
« Pire encore, dans certains cas les forces progressistes abandonnent leurs valeur fondamentales en courant après les propositions de droite. Le mur préventif érigé à la frontière du Brenner en est un exemple. Les citoyens européens attendent cela de l’extrême droite, pas de nous. »
 
« Dans ces conditions, il ne reste aucun espace politique pour la préservation ou la conservation du statu quo, aujourd’hui moins que jamais. Il est vrai que tout changement implique des risques. Toutefois, mieux vaut prendre un risque en combattant pour le changement et pour l’innovation en Europe que rester scotchés à nos positions et attendre l’anéantissement de l’UE par les forces extrémistes et radicales. »
 
« Sans réformes radicales fondées sur la solidarité, nous serons bientôt obligés de remettre les clés de notre avenir aux Hofer, Salvin, Le Pen et Farage de l’Europe. »
 
Evelyn Regner, eurodéputé S&D et chef de la délégation S&D autrichienne, a ajouté ceci :
 
« Je suis confiant que le nouveau président de l’Autriche, Alexander Van der Bellen, saura donner une nouvelle impulsion à l’Europe, à l’instar du nouveau chancelier Christian Kern. »
 
« Le fait que l'Autriche n'ait pas élu un président d’extrême droite est un signal important. Toutefois, la division du pays reste très inquiétante. Ce clivage et le large soutien accordé au candidat d’extrême droite sont le résultat de peurs très répandues au sein de l’Union européenne, et non réservées l’Autriche. »
 
« Or, nous devons prendre ces peurs au sérieux. C’est la tâche qui incombe au nouveau président Van der Bellen ainsi qu’à l’ensemble des autres responsables politiques progressistes. »
 
« Toutefois, après ce deuxième tour mon équipe de rêve se retrouve à la tête de l’Autriche : Alexander Van der Bellen et Christian Kern. »

Eurodéputés impliqués
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