Ce 4 avril, la Cour suprême du Brésil doit décider du sort de l’ancien président du pays et ancien président du parti brésilien des travailleurs (PT), Luiz Inácio Lula da Silva, accusé de corruption passive dans un procès hautement controversé.
Udo Bullmann, eurodéputé et président du Groupe S&D, a déclaré ceci :
« Ce procès a été très controversé. Dans ce contexte, la possible politisation du système judiciaire brésilien nous inquiète, ainsi que les rumeurs sur l’interférence des militaires. »
« En effet, il est crucial de veiller à la transparence et la clarté de la mise en œuvre de l’État de droit au Brésil. Il s’agit de permettre à la population brésilienne d’exercer son droit constitutionnel au choix démocratique, en dehors de toute contrainte anticonstitutionnelle. Or, dans une grande nation démocratique comme le Brésil, la transparence de ce processus est essentielle. Il ne s’agit pas seulement de l’avenir du pays, mais aussi du renforcement de ses liens avec l’Union européenne. »
« Il se fait que Lula a été un très bon président pour le Brésil. Ses programmes sociaux ont bénéficié à des millions de personnes : c’est ce qui explique qu’il reste très populaire auprès des Brésiliens. Il a mené un combat décisif contre la faim, la pauvreté et la discrimination, et il a réduit l’immense inégalité sociale. Ce combat pour une société juste et équitable doit continuer. Cependant, dans les conditions actuelles, l’éventualité de l’élimination du processus démocratique d’une alternative progressiste, à cause de la politisation de l’atmosphère, nous inquiète très fort. »
