Pour Pittella, l’UE doit faire bloc et répondre à Trump en suspendant la réciprocité en matière de visas et en bloquant la nomination du futur ambassadeur US

Le Parlement européen a débattu en plénière de l‘interdiction discriminatoire d’entrée du territoire mise en place par le président Trump, et de son mépris pour le droit international.

Dans ce contexte, Gianni Pittella, président du Groupe S&D a déclaré ceci :

« Trump fait peur à l’ensemble du monde civilisé. Malheureusement, les déclarations et actions du président Trump sont aussi inquiétantes que celles du candidat Trump. »

« Une semaine de présidence lui a suffi pour remettre en question des valeurs démocratiques fondamentales, le respect des droits de l'homme, l'État de droit et l’approche orientée solidarité de la communauté internationale. »

« En une semaine de présidence, il a mis en péril les relations transatlantiques, et nuit au dialogue politique et social avec le monde musulman, les communautés mexicaines et latino-américaines, en diffusant largement le virus de la xénophobie et de la haine. »

« L’interdiction d’entrée de territoire pour les ressortissants de certains pays à majorité musulmane n’est pas un exemple de souveraineté dans la gestion des frontières. C’est juste un exercice discriminatoire inacceptable, fondé sur les croyances religieuses ou les origines. De plus, c’est aussi une attaque contre les droits des demandeurs d’asile et des réfugiés. Car établir un lien entre immigration et terrorisme constitue une erreur inacceptable et dangereuse. »

« Dans ces conditions, le Groupe des Socialistes & Démocrates demandera que la prochaine plénière de Strasbourg tienne un débat avec résolution à ce sujet. De plus, nous demandons au Conseil des Affaires étrangères de l’UE de se réunir d’urgence au sujet des relations transatlantiques. Par ailleurs, l’UE doit s’interroger sur l’opportunité d’une suspension de la réciprocité en matière de visas et du blocage de la nomination de Ted Malloch comme ambassadeur des États-Unis. En effet, les déclarations de celui-ci contre l’Union européenne sont proprement délirantes. »

« L’Europe ne peut pas accepter la déstabilisation de son modèle intégrateur, de ses valeurs et de ses institutions. Dans cet esprit, nous appelons L’Union européenne à agir et à réagir immédiatement et en bloc. Et elle doit le faire maintenant. »

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