Depuis l’éruption de l’épidémie du virus Zika dans différentes régions du monde, l’UE a activé son système d’alerte et réponse précoce pour urgences médicales. Dans ce cadre, le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) surveille en permanence la situation et produit des évaluations de risque ainsi que des mises à jour épidémiologiques.
Jusque-là, seules les régions ultrapériphériques de l’UE (situées à une certaine distance du continent européen) sont touchées et le risque de contagion en Europe reste très faible. Toutefois, le Parlement européen a adopté, ce 13 avril, une résolution qui demande le renforcement des mesures de prévention relatives à la dispersion du virus durant les mois plus chauds, quand des millions d’Européens se rendent dans des régions potentiellement affectées et quand le risque d’infection de la population européenne de moustiques est plus élevé.
Matthias Groote, eurodéputé et porteparole S&D pour la santé et l’environnement, a déclaré ce qui suit :
« Le Zika est une menace mondiale qu'il faut stopper. En conséquence, il faut intensifier la recherche concernant le virus et ses effets et concernant la confection de tests de diagnostic rapide, de traitements et de vaccins. »
« Il faut mettre en œuvre la prévention en contrôlant et stérilisant la population de moustiques, tout en se préparant à l’éruption d’une épidémie sur le continent européen. »
« Les experts sont d’accord pour suspecter une corrélation entre l’infection par le Zika durant la grossesse et la microcéphalie, bien qu’il n’y ait pas encore de preuve scientifique concluante à cet égard. »
« Or, cette maladie affecte principalement les femmes et les bébés, dont la vaste majorité vit dans des régions parmi les moins développées du monde. Cette situation met en lumière les problèmes qui se présentent dans de nombreux pays en matière d’accès à la santé génésique ainsi que, sur un plan plus large, en matière de droits des femmes et des jeunes filles. »
