Suite à l’arrestation d’autres élus locaux en Turquie, le Groupe S&D a exprimé, ce 26 octobre, ses graves inquiétudes concernant la liberté d'expression et le pluralisme dans le pays. En conséquence, il appelle les autorités turques à ne pas se servir de la tentative avortée de coup d’État comme excuse pour attaquer les médias, les journalistes et les écrivains. Ce 27 octobre, le Parlement européen votera une résolution qui fait écho à ces inquiétudes.

Kati Piri, eurodéputée S&D et rapporteuse du Parlement européen pour la Turquie, a précisé les points suivants :

« Nous reconnaissons pleinement le droit légitime du gouvernement turc à enquêter sur la tentative haineuse de coup d'État perpétrée ce 15 juillet. Toutefois, nous condamnons fermement la répression sévère qui frappe les journalistes, écrivains et universitaires – sans la moindre preuve de leur implication dans des activités criminelles. »

« En conséquence, le Groupe S&D soutient la campagne #FreeThemAll, lancée par la Fédération internationale des journalistes, qui exhorte le gouvernement turc à relâcher immédiatement et inconditionnellement les cent-trente journalistes incarcérés. »

« Par ailleurs, l’arrestation récente des co-maires de Diyarbakir, Gültan Kisanak et Firat Anli, est un nouveau sujet d’inquiétude. Elle témoigne de la grave pression à laquelle est soumise même la liberté d'expression des élus démocratiques. Dans ces conditions, nous exhortons les autorités turques à relâcher ceux-ci immédiatement. »

Knut Fleckenstein, viceprésident du Groupe S&D, a ajouté ceci :

« Le Groupe S&D souligne que les droits de l'homme et l’État de droit doivent être appliqués en Turquie et que la Convention européenne des droits de l'homme doit être pleinement respectée. En effet, la Turquie reste un partenaire important de l’UE. Dans l’esprit de ses négociations d’adhésion à l’UE, nous exhortons ce pays à respecter les principes auxquels il a souscrit. »