En prévision de la conférence de Bruxelles sur l’avenir de la Syrie et en prolongation des conclusions du Conseil des Affaires étrangères de l’UE, réuni ce 3 avril, le viceprésident S&D Victor Boştinaru a déclaré ceci :

« La recherche d’une solution crédible pour la Syrie implique une transition politique claire, la reconstruction du pays et la réconciliation. Mais cela implique aussi la poursuite du soutien de l’UE aux innombrables réfugiés et personnes déplacées, tant en Syrie même que dans les pays voisins et la région entière. Dans cette optique, la reconstruction rapide du pays et de l’appareil d'État est essentielle pour assurer une transition pacifique et durable. »

« L’UE peut jouer un rôle important dans la période d’après conflit. Nous sommes probablement arrivés au point où se décide l’avenir de ce pays, totalement ravagé par six années de guerre. Car si la transition d'après conflit échoue, le conflit pourrait reprendre. »

« En conséquence, nous saluons les conclusions du Conseil de ce 3 avril. Celles-ci définissent la stratégie de l’UE pour la Syrie et le contenu de la conférence du 4 avril à Bruxelles. Elles affirment la poursuite de l’engagement de la Haute Représentante aux Affaires étrangères, Federica Mogherini, et du commissaire Stylianides dans l’apport d’aide humanitaire et dans la relance des négociations pour une paix durable en Syrie. »

« Dans ce contexte, il est important de garder à l’esprit que la réconciliation en Syrie est tributaire de l’attention accordée précocement à la responsabilisation et aux poursuites judiciaires pour les innombrables crimes de guerre, violations des droits de l’homme et du droit international perpétrés durant ce conflit d’une extrême violence. Il est donc important de poursuivre actuellement la collecte d'informations en la matière, et de permettre aux procédures judiciaires de débuter aussi tôt que possible. »

« Ceci étant dit, même après six ans le conflit se poursuit sans relâche. Le régime continue à bombarder et assiéger de nombreuses régions du pays, dont Idlib et la campagne autour de Damas. Dans ces conditions, nous joindrons nos voix à celles du Conseil et de Federica Mogherini pour appeler le régime et ses alliés à cesser les hostilités, tant à court qu’à long terme, et à retourner à la table des négociations à Genève. »

« Car notre but premier et principal doit être la fin des souffrances de la population syrienne. Or, cela n’est possible que moyennant le respect total d’un cessez-le-feu et la mise en route d’une transition politique inclusive. Il s’agira de stabiliser le pays, d’établir les bases requises par la tenue d’élections démocratiques dans le respect du pluralisme religieux, et d’éradiquer Daech et les autres groupes qualifiés de terroristes par l’ONU. »