Lors de la plénière du 31 janvier, le Groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen appellera les États membres à enfin adopter la directive relative à la présence des femmes dans les conseils des sociétés. Celle-ci institue une procédure ouverte et transparente, destinée à assurer la présence de 40 % de femmes dans les conseils non-exécutifs des entreprises de l’UE.

La Commission européenne présentait cette proposition dès 2012 ; le Parlement européen adoptait sa position en la matière l’année suivante – mais depuis, une minorité d’États membres bloque le dossier au Conseil. L’automne passé, le nouveau gouvernement espagnol dirigé par un socialiste abandonnait ses réserves sur le sujet. Aujourd’hui, nous appelons la présidence roumaine à replacer ce dossier important à l’ordre du jour.  Car si nous ne réalisons pas d’accord avant la fin de cette législature, la prochaine Commission risque de retirer la proposition.

Udo Bullmann, chef de file du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Tout le monde parle de réaliser l’égalité des sexes : le moment est donc venu, pour chacun, de jouer cartes sur table, et d’afficher une vraie volonté de faire bénéficier l’Europe des compétences et talents tant des femmes que des hommes. »

« Dans cet esprit, je suis heureux que le gouvernement de Pedro Sanchez ait décidé d'abandonner les réserves émises par son prédécesseur conservateur au sujet de la directive relative à la présence des femmes dans les conseils des sociétés. À présent, nous attendons des autres États membres qu’ils poursuivent sur cet élan et qu’ils persuadent la minorité qui bloque depuis trop longtemps cette importante directive. »

« Ce message s’adresse en particulier à mon pays d'origine, l’Allemagne, où notre partenaire de coalition, la CDU/CSU, continue à s’opposer à l’adoption de la directive. Par pitié, ne répétez pas l’argument fallacieux qu’il n’y a pas assez de femmes qualifiées, en Allemagne et en Europe – parce qu’il y en a ! »

Evelyn Regner, eurodéputée S&D et corapporteuse du Parlement européen pour ce dossier en commission Affaires juridiques, a ajouté ce qui suit :

 « Les progrès en matière de présence des femmes dans les conseils des sociétés restent trop lents. Si nous voulons réellement assurer l’égalité des chances entre hommes et femmes dans les postes de direction, nous devons adopter cette directive. »

« Je ne doute pas un instant que tout le monde en bénéficiera, et les sociétés elles-mêmes en premier lieu. Car les sociétés qui prestent le mieux sont celles dont les conseils présentent la plus grande diversité, dont les directeurs apportent une vaste gamme de perspectives et d'expériences. Je crois aussi que l’amélioration de l’équilibre hommes-femmes au sein des conseils montrerait l’exemple et aurait un effet de ruissellement sur toute la culture économique. »

Iratxe García Pérez, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, a précisé ce qui suit :

« Depuis des années, les Socialistes & Démocrates se battent sans relâche pour une authentique égalité des sexes. Notre influence a été déterminante pour aider la Commission européenne à avancer la directive relative à la présence des femmes dans les conseils des sociétés. Le Parlement européen a ensuite joué son rôle en adoptant déjà ce texte il y a six ans. Il est grand temps que le Conseil suive l’exemple. Car nous devons faire en sorte que les talents des femmes ne soient plus exclus des fonctions les plus hautes du marché du travail. »

« Dans la perspective des élections européennes, l’Union européenne doit envoyer le signal fort qu’elle se soucie réellement de l’égalité des sexes. Non seulement en paroles, mais aussi en actes concrets. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Coordinateur
Allemagne
Membre
Autriche
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