Le Groupe S&D a salué, ce 27 octobre, le programme de travail pour 2016 présenté par la Commission. Celui-ci comprend plusieurs propositions défendues par le Groupe. Toutefois, les priorités doivent être mieux réparties pour faire face à ce moment décisif de l’intégration européenne.
Maria João Rodrigues, eurodéputée et viceprésidente S&D, a commenté ce programme comme suit :
« Dans le contexte de la crise des réfugiés, notre plus grand défi consiste à prévenir un désastre humanitaire à grande échelle et à protéger l'espace Schengen. Nous avons besoin à cet effet d’un authentique système de droit d'asile, du renforcement des frontières extérieures et d'une politique de répartition effective. »
« Parallèlement, nous devons prendre des mesures majeures pour transformer la zone euro en véritable espace de convergence et de prospérité. Dans cet esprit, il est grand temps que la Commission actualise la Stratégie Europe 2020. Cela ne concerne pas que la transition énergétique, l’économie circulaire ou la numérisation de l’Europe, mais aussi la création d’emplois de qualité par un fort investissement public dans les gens. »
« Or, nous assistons aujourd’hui à un nivellement par le bas des normes sociales, qui doit être inversé. Nous devons garantir la convergence entre États membres et au sein de ceux-ci, en achevant l’UME par une union bancaire et un pouvoir fiscal appropriés. Il faut aussi combattre beaucoup plus vigoureusement l’évasion fiscale et faire plus pour que les impôts soient payés où les bénéfices sont réalisés. »
« Grâce à notre pression, le programme social de la Commission s’est considérablement renforcé. Toutefois, nous attendons avec impatience les propositions concrètes concernant le pilier européen des droits sociaux, le nouveau départ pour parents qui travaillent et un nouveau programme relatif aux compétences. »
« Enfin, l’Europe peut et doit être un leader mondial sur le plan de la croissance durable. À la conférence de Paris, elle doit œuvrer en faveur d’un accord climatique ambitieux et agir promptement pour mettre en œuvre les objectifs du développement durable. Dans cet esprit, nous saluons l'engagement de la Commission à qualifier le développement durable d’objectif clé des politiques intérieures et extérieures. Nous attendons un suivi concret rapide en la matière. »
Enrique Guerrero Salom, eurodéputé et viceprésident S&D, a conclu comme suit :
« La Commission a raison. Il n’y a plus de temps pour agir en affaires courantes. Nous devons d’urgence regagner la confiance des citoyens et restaurer la foi dans le projet européen. La proposition avancée aujourd’hui par la Commission résulte d’un dialogue franc et constructif entre nos institutions. Elle tient compte de plusieurs de nos demandes et inquiétudes. »
« Par ailleurs, nous poursuivons le combat contre le dumping fiscal et l’évitement fiscal, pour un programme fiscal équitable. Il est crucial de mettre pleinement en œuvre un programme social européen. »
« Nous resterons vigilants sur ces sujets qui revêtent une importance politique stratégique pour notre Groupe au Parlement européen. »
Note aux rédacteurs :
Le programme de travail 2016 de la Commission répond à la résolution adoptée par le PE en septembre 2015. Celle-ci exhortait la Commission à « apporter une réponse vigoureuse aux problèmes sociaux de l’UE ». Elle demandait plus d’investissements pour renforcer la création d'emplois de qualité et soutenir l’enseignement, la garde d’enfants et d’autres services sociaux.
