L’eurodéputée S&D et rapporteuse du Parlement européen pour la Turquie, Kati Piri, s’est rendue dans ce pays du 15 au 19 octobre pour une mission d’établissement des faits, en vue de la résolution annuelle du PE en la matière. Elle a visité Ankara, Diyarbakir, Mardin et Istanbul, où elle a rencontré des représentants des partis politiques, du monde économique et de la société civile pour discuter de la situation en Turquie. Malheureusement et en dépit de nombreuses tentatives, elle n’a pas obtenu de confirmation, avant sa visite, de rencontres avec des responsables gouvernementaux. Elle n’a pas obtenu, non plus, la permission de visiter des détenus.

 

Dans la foulée de sa visite en Turquie, l’eurodéputée S&D Kati Piri a déclaré ceci :

« Au cours des derniers mois, les relations bilatérales entre la Turquie et une série d’États membres de l’UE se sont améliorées. Il est clair que l’UE a tout intérêt à ce que la Turquie soit démocratique et économiquement stable. Cependant et pour progresser sur d’autres questions, comme la modernisation de l’union douanière et la libéralisation du régime des visas, les paroles ne suffisent pas, il faut de vraies réformes. »

« Dans cette optique, le Parlement européen continue de s’inquiéter au sujet de l’État de droit et de la situation des droits fondamentaux en Turquie. En effet, des personnes sont incarcérées pour des motifs politiques et sans avoir bénéficié d’un procès équitable. Il y a un an, le grand militant de la société civile Osman Kavala était emprisonné. Or, il n’a toujours pas reçu son inculpation. En conséquence, j’appelle les autorités turques à le relâcher. »

« Par ailleurs, le PE a plusieurs fois soulevé la question des collègues parlementaires en prison. La raison de ma visite à Basak Demirtas à Diyarbakir, était de lui exprimer notre solidarité et de la rassurer que le Parlement européen continuera à suivre de très près le cas de Selahattin Demirtas. J’espère également que la CEDH s’occupera de ce cas dans les plus brefs délais. »

« À Mardin, j’ai visité une institution consacrée à l’éducation et l'intégration à long terme de jeunes réfugiés syriens. Il ne fait aucun doute que la Turquie a joué un rôle important dans la crise migratoire, et qu’elle a fait preuve d’une grande capacité d’aide aux réfugiés syriens. Il faut féliciter la Turquie pour cela. »

« Par ailleurs, le rapport de l’année passée indiquait clairement que dans le contexte politique actuel et en cas d’adoption du traité constitutionnel sans prise en compte des recommandations de la commission de Venise, le Parlement européen demanderait la suspension officielle des négociations d’adhésion. Parallèlement, une grande partie du PE souhaite toutefois maintenir des ponts avec les citoyens turcs et continuer à porter aide à la société civile. »

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