Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui interfèrent avec les hormones humaines. Nous y sommes tous quotidiennement exposés, par le biais de produits comme les emballages alimentaires, les vêtements, les produits cosmétiques et les jouets d'enfant. Pour pallier cette situation, le Groupe S&D élabore depuis des années des mesures qui empêchent ces substances de nuire.

Lorsque la Suède a porté l’affaire devant la Cour de Justice de l’UE, celle-ci a décidé que la Commission européenne n’avait pas respecté le délai imparti pour détecter et interdire les perturbateurs endocriniens potentiellement nocifs. Malgré cela, la Commission ne dispose toujours d’aucun plan pour accélérer le processus.

Dans ces conditions, ce 2 février les Socialistes & Démocrates au Parlement européen ont appelé la Commission à prendre ses responsabilités.

Jytte Guteland, eurodéputée et porteparole S&D en la matière, a déclaré ceci :

« Il est absolument inacceptable que la Commission, gardienne des traités, ait non seulement manqué à ses obligations légales d’action, mais en plus ne manifeste aucune intention de remédier à cette violation de la loi et ignore totalement, par conséquent, la décision de justice. La Commission est responsable de la protection de la santé des citoyens européens. Or, elle ignore très consciemment cette responsabilité. Mettre ainsi en péril la santé des citoyens est scandaleux et constitue une preuve d’irresponsabilité flagrante. »

« Les perturbateurs endocriniens doivent être qualifiés de ‘substances très préoccupantes’ dans le cadre du règlement concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH). Cela signifie qu’elles doivent être interdites ou limitées et remplacées par des alternatives plus sûres. »

« Par ailleurs, la réglementation européenne des produits chimiques est insuffisante pour déterminer si une substance possède des propriétés perturbatrices du système endocrinien. De plus, cette réglementation ne comporte pas de spécifications standard pour les données concernées. Dans ces conditions, nous demandons la mise en place d’informations et de méthodes d’essai appropriées, afin de réduire les risques d’exposition, en particulier pour les personnes les plus affectées : les femmes enceintes, les bébés, les enfants et les adolescents. »

« À présent, le Parlement européen et le Conseil mettront tous deux la pression sur la Commission, pour l'obliger à respecter ses obligations légales et à mieux protéger les citoyens contre les perturbateurs endocriniens. »