La chancelière allemande Angela Merkel était l’invitée du dernier débat consacré par le Parlement européen à l’avenir de l’Europe, et qui a eu lieu ce 13 novembre.

 

Le président du Groupe des Socialistes & Démocrates, Udo Bullmann, a répondu à son intervention au nom des S&D :

« Il ne fait aucun doute que la chancelière Merkel est proeuropéenne. Comme prévu, elle a souligné cela lors de son discours de ce jour devant le Parlement européen. Cependant, nous attendons de la chancelière Merkel beaucoup plus qu’une confession de son sentiment proeuropéen. Or, Mme Merkel n’a pas abordé les points les plus cruciaux du moment. Elle n’a pas pris clairement position sur l’acceptation par sa famille européenne de populistes de droite comme Victor Orbán, qui rejette l’idéal européen auquel elle croit. »

« Au lieu de se démarquer clairement, de nombreux conservateurs détournent le regard ou imitent même des dirigeants d'extrême droite comme Matteo Salvini, dans l’espoir de gagner des voix. Quelle Europe le PPE prône-t-il ? Celle de Konrad Adenauer et Robert Schuman ? Ou bien l’Europe du chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui  rejette le pacte migratoire de l’ONU et exécute des jeux de guerre à la frontière slovène ? Ou encore l’Europe de Viktor Orbán, qui est contre l’UE, expulse une université de Budapest et restreint la liberté des médias ? Si Merkel souhaite réellement un avenir positif pour l’Europe, elle doit enfin s’élever clairement contre les cliques populistes de droite de sa famille politique et leurs compagnons de route dans ses rangs. »

« Par ailleurs, nous attendons le soutien de Merkel pour le renforcement de la méthode communautaire en Europe. En effet, ce n’est que par l’implication authentique de la chambre de la démocratie européenne, le Parlement européen, que l'Europe peut réussir et être démocratique. De plus, Merkel doit aussi se battre pour la réalisation des projets européens prévus dans l’accord de coalition allemand. Il s’agit de l’union monétaire et économique, de la protection climatique et de la directive pour l’amélioration des conditions de travail. »

« Pour nous autres sociaux-démocrates, l’Europe n’est pas un lieu sur une carte, mais un état d’esprit de défense de la liberté et de la démocratie. Voilà ce que nous avons mis en avant dans le cadre du débat d’aujourd’hui. »

 

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