Gianni Pittella, chef de file du Groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, a commenté comme suit la réunion du Conseil de l’UE à Bratislava :

« Nous avons entendu beaucoup de paroles de la part des membres du Conseil de l’UE réuni à Bratislava. Les unes étaient positives, les autres négatives : ce qui compte, à présent, c’est qu’elles donnent lieu à de vraies actions. Nous devons savoir si le Conseil est enfin prêt à agir contre les crises, qu’il s’agisse de l’absence de croissance économique, du Brexit, de la migration ou de la sécurité. »

« Or, certains États membres semblent ne toujours pas avoir compris la nécessité de doper la croissance économique en mettant en œuvre plus de souplesse, plus d’investissements et plus de justice sociale. Le président Juncker l’a compris, et le Parlement européen l’a clairement soutenu en votant une résolution concernant les priorités du programme de travail de la Commission en 2017. Car nous ne pouvons pas attendre les élections en France ou en Allemagne pour prendre des mesures significatives. »

« Par ailleurs, le Brexit semble avoir été le sujet tabou de cette rencontre, et c’est inacceptable. Nous appelons le gouvernement britannique à respecter la volonté de sa population et à démarrer les négociations au plus vite. Nous souhaitons tous un divorce à l’amiable, mais nous disons clairement que si le Royaume-Uni demande le plein accès au marché unique, il devra accepter le principe de la liberté de circulation et respecter les règles en la matière. »

« Au sujet de la défense, le Conseil de l’UE a toutefois produit un résultat positif. Le Groupe S&D salue la nouvelle stratégie mondiale de l’UE. Celle-ci permettra aux États membres de l’UE de collaborer plus effectivement pour assurer la sécurité des citoyens et promouvoir la sécurité dans le monde. Une collaboration permanente et structurée en matière de sécurité et de défense, adossée à un Fonds européen de la défense, peut contribuer à doper la recherche et l’innovation et à créer des emplois de haut niveau en Europe. »

« Dernier point et non des moindres, la migration. Nous saluons l’entrée des ‘États de Višegrad’ au club européen de la solidarité et de la responsabilité. Nous sommes heureux d’entendre que l’ensemble des États membres admettent enfin que les pactes migratoires et le corps européen de gardes-côtes et de gardes-frontières constituent des réponses efficaces à la crise actuelle. Je rappelle que le pacte migratoire était une idée socialiste, qui vise à la mise en place d'environnements politiquement et socialement stables dans les pays tiers – au lieu de se contenter d’empêcher les migrants illégaux de pénétrer dans l’UE. Toutefois, nous souhaitons rappeler à tous les États membres que la solidarité et le partage des responsabilités ne sont pas des options volontaires. Sinon, il ne s’agit que de charité. La solidarité est un principe fondateur de l’Union européenne et elle doit s’appliquer également à tous. »