Suite à la publication du dernier rapport du Quartet de négociateurs de paix pour le Moyen-Orient au sujet de la situation dans la région, les eurodéputés S&D ont rappelé leur attachement aux négociations de paix comme moyen de résoudre ce conflit de longue durée.
Victor Boştinaru, eurodéputé et viceprésident S&D chargé des affaires étrangères, a déclaré ceci :
« Nous estimons que le dernier rapport du Quartet souligne la plupart des difficultés qui font obstacle, aujourd’hui, à la relance des négociations relatives au processus de paix pour le Moyen-Orient. »
« Je partage à cet égard les inquiétudes de Federica Mogherini, Haute Représentante de l’UE aux Affaires étrangères, à la Sécurité et la Défense : poursuivre sur la voie actuelle réduit les chances de la solution à deux États. Or, cette solution est la seule qui permettra l’établissement d’une paix durable répondant aux aspirations et aux besoins des Israéliens aussi bien que des Palestiniens. En conséquence, notre Groupe soutiendra toute initiative de paix réaliste, y compris l’Initiative de paix arabe, et il réitère son plaidoyer en faveur de la définition de dates butoirs précises. »
« Si nous sommes pleinement d’accord avec l’évaluation de la situation faite par Mme Mogherini, et si nous condamnons toute incitation et toute violence sur le terrain, nous rappelons qu’il est important de garder à l’esprit qu’il ne reste plus beaucoup de Palestiniens croyant encore à la réalisation d’une solution dans un avenir proche. En effet, peu de jeunes Palestiniens, aujourd’hui, espèrent encore une meilleure vie et de meilleures opportunités dans leur pays. Cela est particulièrement inquiétant à Gaza, qui se trouve dans un état humanitaire précaire, dû principalement à l’absence de reconstruction appropriée et au blocus israélien. Cette absence d’espoir est alarmante et ne peut qu’alimenter la violence et exacerber le conflit. Il faut d’urgence sortir de l’impasse et rendre à la société civile espoir et perspectives réalistes. »
« Il n’y a pas de meilleur moyen de mettre fin à la violence que la coopération entre les deux côtés, Palestiniens et Israéliens, dans le combat contre l’extrémisme et le terrorisme. Parallèlement, nous demandons la fin immédiate de l’occupation, des démolitions et de l’extension des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dans le plein respect de la légalité internationale. »
« Je profite de cette occasion pour appeler à l’unité palestinienne, seul moyen de consolider et légitimer les institutions et les dirigeants palestiniens. »
Richard Howitt, eurodéputé et coordinateur du Groupe S&D pour les affaires étrangères, a ajouté ceci :
« L’importance du rapport du Quartet n’est pas tant de nous rappeler ce que nous savons déjà, l’absence d’alternative à la solution des deux États, mais de nous obliger à voir ou entendre ce que nous refusons. »
« En effet, le rapport envoie un message identique aux deux parties : parlez le langage de la paix. Toutefois, le retour aux négociations ne doit pas être notre seule exigence : ces négociations doivent viser à aboutir dans le cadre d’un calendrier précis et prédéterminé. »
« Du côté palestinien, et je sais que c’est une question sensible pour certains membres de cette assemblée, mais le rapport souligne l’importance d’une réconciliation palestinienne. »
« Côté israélien, le rapport met une fois de plus en évidence à quel point l’extension des colonies interdit les progrès, tout en soulignant l’échec de l’action internationale pour empêcher réellement cette extension. »
« Par ailleurs, l’initiative française est importante, parce qu’elle montre que la communauté internationale est capable d’avoir la volonté politique d'une prise de risque. »
« En effet, lorsque nous demandons aux deux parties du processus de paix au Moyen-Orient d’être capables de prendre des risques pour la paix, nous devons montrer que nous sommes prêts à faire de même. »
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