Mise en garde S&D contre l’augmentation du nombre de mouvements antivaccination, qui menace la santé publique

L’augmentation du nombre de mouvements antivaccination et les pénuries de vaccins dans certains pays européens menacent la santé des citoyens de l’Union européenne. Au point où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre le retour alarmant de maladies évitables comme la rougeole. En effet, l'année passée cette maladie a touché plus de 20 000 Européens, contre environ 5 000 cas en 2016. Trente-cinq personnes y ont succombé en 2017.

En conséquence et à la demande du Groupe S&D au Parlement européen, la commission Environnement et santé publique adoptait, ce 20 mars, une résolution qui appelle les États membres à améliorer l’information publique sur la nécessité de la vaccination. Celle-ci protège en effet chaque année des millions de personnes, dans le monde entier, contre la maladie et le handicap. De plus, les vaccins ont permis d’éradiquer une série de maladies comme la poliomyélite. Toutefois, celles-ci pourraient revenir au cas où l’immunisation générale serait remise en cause. Par ailleurs, la résolution demande d'élargir et rendre plus abordable l'accès aux vaccins en Europe.

 

Elena Gentile, eurodéputée S&D et signataire de la résolution au nom du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« De nos jours, les vaccins sont considérés avec indifférence ou même avec hostilité dans certains pays européens. Or, il est nécessaire de s’opposer à cette tendance, souvent alimentée par des campagnes trompeuses et susceptible d’exposer des milliers de citoyens européens à des maladies infectieuses qui avaient été éradiquées. »

« En conséquence, nous demandons le lancement de campagnes d’information, afin de mieux sensibiliser l’opinion publique en la matière. Par ailleurs, nous demandons l’augmentation des investissements dans la recherche et la surveillance, afin de garantir le niveau le plus élevé de sécurité sanitaire. »

 

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement et la santé, a ajouté ce qui suit :

« L’étendue du doute antivaccination devient inquiétante. En effet, des sources en ligne peu dignes de confiance bombardent les citoyens d'informations non fiables, trompeuses et non scientifiques. Cela provoque des délais ou le refus complet de l’administration des vaccins nécessaires. »

« En conséquence, le déclin ou l’éradication de certaines maladies infectieuses est à présent remis en question. Or, il est important de savoir que les vaccins ne sont pas une méthode nouvelle, que les vaccins autorisés ont été rigoureusement testés et qu’ils sont régulièrement réévalués, tant par l’Organisation mondiale de la Santé que par l’Agence européenne des médicaments (EMA). »

« À présent, il appartient aux États membres d’assurer l’homogénéité de la couverture et de l’accès, dans toute l’Europe. »