« L’UE doit interdire la vente d’armes à la Russie, de manière stricte et collective et avec effet immédiat », déclare Pittella

Le président du Groupe S&D Gianni Pittella a indiqué ce qui suit, en réaction aux conclusions adoptées le 22 juillet par le Conseil des Affaires étrangères, et en prévision de la présentation, ce 24 juillet, du travail effectué par la Commission européenne au sujet d’éventuelles actions contre la Russie :
 
« Nous exhortons, avec la plus grande fermeté, la Commission européenne à proposer une interdiction stricte et collective de la vente d’armes à la Russie, avec effet immédiat. Il faut convaincre la Russie de contribuer à une résolution pacifique de la crise en Ukraine. À cet effet, l’Union européenne doit faire preuve d’unité et de détermination. L’abattage tragique de l’avion malaisien au-dessus de l’Ukraine orientale doit devenir un événement charnière, mais dans un sens positif. »
 
« Toutefois, les sanctions ne doivent pas constituer un but en soi. En effet, notre objectif commun est d’arrêter la guerre et les souffrances des personnes innocentes dans notre voisinage immédiat. Nous ne tolérerons aucune tentative de saper l’intégrité territoriale et la souveraineté ukrainiennes. »

Knut Fleckenstein, eurodéputé et vice-président S&D responsable des affaires étrangères, a déclaré ceci :
 
« Parallèlement, nous devons intervenir du côté ukrainien. Ici aussi nous constatons une anomalie : une partie de l'assistance de l'UE à l'Ukraine sert actuellement à rembourser les intérêts et les factures dus par ce pays aux États membres de l’UE et à d’autres. Dans ces conditions, Le Groupe S&D propose un moratoire sur ces paiements, jusqu'à la stabilisation de l’économie ukrainienne. Il s’agirait d’une mesure de soutien concrète additionnelle pour l’Ukraine.»
 
« Par ailleurs, nous devons encourager les Ukrainiens à intensifier les efforts de réconciliation. Dans cet esprit, il est crucial de mettre en place d’un dialogue national inclusif, qui tienne compte des préoccupations légitimes des communautés locales et des minorités. »
 
Le vice-président du Groupe S&D Victor Boştinaru a ajouté ceci :
 
« Dans un contexte plus large, nous ne devons pas oublier la Moldavie et la Géorgie, ces partenaires de l’UE qui subissent déjà des mesures de rétorsion russes, pour avoir signé des accords d’association avec nous. Nous devons les soutenir et démontrer notre solidarité à l’aide de mesures tangibles, entre autres dans les domaines du commerce et de l’énergie. La Russie doit respecter les décisions souveraines de ces pays indépendants. »