Une fois de plus, la réunion du Conseil Justice et Affaires intérieures n’a pas réussi à mettre d’accord les ministres nationaux sur la réforme aussi nécessaire qu’urgente du système européen de droit d’asile. Cette réunion avait lieu le 5 juin.

 

En conséquence, Tanja Fajon, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D responsable des migrations, a déclaré ceci :

« Au cours de ce weekend, plus de cent personnes se sont noyées en Méditerranée. C’est à la fois une honte et une tragédie pour l'Europe. Malgré cela, hier les ministres nationaux n’ont une fois de plus pas réussi à prendre une décision sur la réforme du droit d’asile. »

« Nous par contre, nous affirmons clairement qu’il faut des mesures urgentes, à la fois pour prévenir de nouvelles pertes de vies tragiques et pour partager les responsabilités entre tous les États membres, et pas seulement qui forment les frontières de l’Europe. »

« En effet, l’intensification de l’immigration n’est pas une occurrence ponctuelle. Les changements démographiques, la pauvreté, le changement climatique et l’instabilité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pousseront encore d’innombrables personnes à venir chercher une vie meilleure en Europe. Or, les ministres ont une fois de plus lamentablement échoué à admettre cette situation. À présent, nous devons mettre la pression sur les dirigeants nationaux pour qu’ils ne fassent pas de même lors du Conseil européen de la fin juin. »

 

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ceci :

« Le Parlement européen a adopté un plan clair et cohérent sur la coopération avec les pays tiers et la manière de réparer le système de droit d'asile de l’UE. Celle-ci doit complètement  prendre ses distances par rapport au système de Dublin, actuellement en vigueur. Il faut le remplacer par un régime authentiquement européen. Dans cette optique, notre Groupe s’est battu résolument pour la suppression du principe du premier pays d’entrée, et pour son remplacement par un mécanisme permanent et automatique de répartition, auquel tous les États membres doivent participer. Toutefois, les gouvernements nationaux continuent à faire l’autruche en la matière et à laisser les populistes et les xénophobes déterminer l’agenda politique. De la sorte, nous risquons de transformer une situation gérable en catastrophe humanitaire. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne