Les S&D soutiennent pleinement les aspirations européennes de la Géorgie

Richard Howitt, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, et Andrejs Mamikins, eurodéputé S&D et rapporteur du PE pour la Géorgie, faisaient partie de la délégation de huit membres de la commission Affaires étrangères (AFET) du PE qui a visité la capitale géorgienne de Tbilissi, ce 26 juillet. Cette délégation a rencontré des organisations de la société civile ainsi que les autorités géorgiennes, dont le président Giorgi Margvelashvili, le premier ministre Garibashvili et le président du parlement géorgien Usupashvili. Les eurodéputés se sont rendus à Didi Khurvaleti, sur la ligne de démarcation administrative (ABL) avec la région dissidente d’Ossétie du Sud. La délégation a aussi rencontré d’anciens officiels haut placés, actuellement incarcérés sous diverses inculpations.

L’eurodéputé S&D Richard Howitt a indiqué ceci :

« En termes de réformes proeuropéennes, notre visite a confirmé que la Géorgie figurait parmi les meilleurs élèves des pays du Partenariat oriental de l’Union européenne. Les Socialistes & Démocrates ont particulièrement apprécié la présence d’un solide soutien transpartisan pour l’approfondissement de l’intégration européenne, qui réunit le gouvernement et le courant principal de l'opposition. Par ailleurs, il est clair que l’opinion publique en Géorgie continue à être très largement favorable au rapprochement avec l’UE. »

« Notre visite à la ligne de démarcation administrative avec l’Ossétie du Sud nous a permis de constater de première main les conséquences dramatiques de la récente ‘frontiérisation’ sur les moyens d'existence de la population locale. En conséquence, nous avons réaffirmé notre soutien inconditionnel à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la Géorgie. »

« Nous avons aussi encouragé nos homologues géorgiens à intensifier leur relation avec les populations d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, et d’accroître les contacts personnels avec ces populations. Cette approche ouverte et inclusive, fondée sur le respect mutuel, est une condition préalable essentielle à la création de confiance, à l'augmentation de l'attractivité de la Géorgie parmi les populations des régions dissidentes et au raffermissement de leur désir de joindre à nouveau la Géorgie. »

« Nos discussions à Tbilissi ont mis en lumière les défis essentiels qu’il faut résoudre pour surmonter la polarisation politique entre le gouvernement de la coalition du Rêve géorgien et l’opposition, représentée principalement par le parti du mouvement national uni (MNU), anciennement au pouvoir. Le gouvernement et l’opposition portent tous deux la responsabilité d’éviter une polarisation excessive, susceptible de porter préjudice aux efforts de modernisation du pays et à son rapprochement avec l’UE. »

« En ce qui concerne les accusations de ‘justice sélective’, portées contre le gouvernement par l'opposition MNU et ses alliés en Europe, les Socialistes & Démocrates soulignent qu’ils ne soutiendront jamais la moindre interférence politique dans le processus judiciaire. Dans cette optique, nous sommes solidaires des interrogations de nos collègues du Parti populaire européen au sujet d’éventuelles motivations politiques de certaines poursuites judiciaires. Nous leur demandons, dans le même esprit, de soutenir avec nous le principe de responsabilisation pour les crimes graves et d’absence d’impunité pour motifs politiques. »

« À cet effet, la meilleure approche consiste à soutenir la poursuite de la réforme judiciaire en Géorgie, particulièrement pour assurer le respect effectif des droits de la défense et l’indépendance totale et la dépolitisation du bureau du procureur général, conformément aux recommandations de la Commission de Venise. Dans le même esprit, la Géorgie doit envisager de réduire les périodes de détention provisoire. »

L’eurodéputé S&D Andrejs Mamikins a ajouté ceci :

« Nos homologues Géorgiens ont souligné que l'abrogation de l'obligation de visa avec l’UE constituait leur priorité principale. Nous soutenons pleinement cet objectif, qui renforcera formidablement le ‘soft power’ de l’UE en Géorgie et favorisera l’intensification des contacts personnels, des liens économiques, scientifiques et culturels, des échanges d'étudiants, etc. Nous avons confiance dans la capacité de la Géorgie à remplir tous les critères de référence en la matière, et nous sommes confiants que le prochain rapport de la Commission européenne sur ce sujet, prévu à l’automne 2015, émettra une recommandation positive. Nous sommes prêts à soutenir les autorités géorgiennes dans leur entreprise. »