Les eurodéputés S&D se sont joints, ce 7 octobre, à l’appel mondial en faveur du travail décent et de l’amélioration des conditions de travail.
En effet, des millions d’Européens se débattent dans des emplois précaires, de courte durée et sans perspectives. L’Institut syndical européen (ETUI), par exemple, indique qu’en 2013, 61,7 % des travailleurs européens à temps partiel souhaitaient un emploi permanent sans en trouver.
Maria João Rodrigues, eurodéputée et viceprésidente S&D pour les affaires économiques et sociales, a déclaré ceci :
« Après une crise économique de longue durée, la création d'emploi continue à tourner au ralenti, et de nombreuses entreprises font preuve de myopie : elles optent pour le travail bon marché et flexible plutôt que pour l’investissement dans leurs travailleurs. Toutefois, l’innovation et la productivité élevée sont le fait de travailleurs qui bien formés, bien équipés et bien motivés – et non de ceux qui sont obnubilés par le souci d’obtention d’un emploi le mois suivant. »
« Si la technologie crée d’immenses opportunités, elle peut aussi aggraver les inégalités sur le marché du travail. Dans ces conditions, les gouvernements, les entreprises et les syndicats doivent collaborer de manière éclairée, afin de faire en sorte que l’économie de l’avenir bénéficie à tous. Les Européens ne retourneront pas au Moyen Age ! »
Jutta Steinruck, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ceci :
« La réduction effective de la pauvreté commence par la création d’emplois de qualité et de longue durée. Pour un nombre croissant de personnes, leur emploi est insuffisant comme gagnepain. »
« En effet, de nombreux secteurs pratiquent une exploitation à grande échelle, sous prétexte de flexibilité du marché du travail. Il peut s’agir de travailleurs du bâtiment ou de chauffeurs de poids lourds détachés, qui travaillent pour une croute de pain et sans protection sociale ; d’entreprises dont le noyau de main d'œuvre est constitué par des travailleurs temporaires ou des sous-traitants dépendants ; de pilotes qui, comme de nombreux autres groupes professionnels, sont forcés à adopter un faux statut d’indépendant ; ou de diplômés qui valsent d'un stage non payé à l'autre - la liste s’allonge en permanence. »
« Dans ces conditions, les socialistes européens demandent des inspections du travail uniformes, à l’échelle européenne, afin de combattre efficacement cette exploitation. »
Depuis 2008, la Confédération syndicale internationale (CIS) organise le 7 octobre une Journée mondiale du travail décent. Ce jour-là, des travailleurs du monde entier se rassemblent pour exiger un travail décent et l’amélioration des conditions de travail.
