Ce 8 décembre, l’UE et le Japon concluaient un accord commercial, que les Socialistes & Démocrates au Parlement européen saluent. Les S&D annoncent qu’ils vont à présent étudier le texte final. Il s’agit de vérifier qu’il réponde aux attentes des citoyens de l’UE et exprime une approche progressiste de la politique commerciale de l’Union. Dans cette optique, le Groupe S&D rappelle qu’outre son refus du mécanisme dépassé de résolution des différends entre États et investisseurs (RDIE), il a également insisté sur la présence d’un chapitre fort et ambitieux consacré au développement durable, ainsi que d’une clause de révision concernant les mécanismes de mise en œuvre.

 

Pedro Silva Pereira, eurodéputé et négociateur S&D pour l’accord commercial UE-Japon, a déclaré ceci :

« La conclusion, aujourd’hui, de l’accord de partenariat économique entre le Japon et l’UE est une bonne nouvelle. En effet, cet accord commercial revêt une grande importance économique et stratégique. Il dope les relations entre le Japon et l’UE et donne un nouvel élan à la mise en place d’un système commercial ouvert, équitable et fondé sur des règles. »

« En effet, l’accord portera ses fruits économiques à condition d’aller de pair avec le développement durable. Dans cette optique, nous nous sommes battus pour la présence d’un chapitre robuste et ambitieux consacré au développement durable et adossé à une clause de révision sur la mise en œuvre des dispositions relatives à l’environnement et au travail. Nous prenons bonne note que les négociations concernant la protection des investissements se poursuivront dans une filière séparée, et nous réaffirmons notre opposition claire à tout mécanisme de RDIE privé dépassé. Dans ce cadre, la publication du mandat de négociation, sur laquelle les Socialistes & Démocrates insistaient, constitue un pas positif vers le renforcement de la transparence des accords commerciaux. »

« À présent, les Socialistes & Démocrates vont analyser les petits caractères du texte final. Il s’agit de vérifier qu’il s’appuie bien sur des normes ambitieuses en matière sociale, environnementale et de consommation, et qu’il protège les services publics ainsi que le droit à la réglementation. En effet, nous voulons un accord commercial qui défende les intérêts et les valeurs de l’UE, qui produise de réels avantages pour les gens et les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises. Au cours des prochains mois, nous voulons discuter de manière approfondie du contenu de cet accord, afin de le juger sur ses mérites. »

 

Alessia Mosca, eurodéputée et porteparole S&D pour le commerce, a ajouté ceci :

« L’UE et le Japon représentent ensemble un tiers du PIB mondial. Le fait qu’ils réalisent un accord majeur la veille de la 11e Conférence ministérielle de l’OMC (MC11) à Buenos Aires, est une preuve éclatante de leur attachement à un système commercial ouvert et fondé sur des valeurs. »

« En ces temps de poussée d’un protectionnisme aveugle, la troisième voie européenne pour le commerce prend son essor. Car en concluant cet accord commercial, nous promouvons nos valeurs à l’échelle mondiale. De plus, par la dimension de son volume commercial, l’accord UE-Japon s’affirme comme un des traités majeurs à l’échelle mondiale, et permet aux deux partenaires d’établir l’étalon-or des politiques commerciales. »

« Paradoxalement, l’isolationnisme de Trump donne un élan aux politiques européennes. Qu’il s’agisse de défense ou de commerce, les murs qu’il érige renforcent le rôle de l’UE comme leader mondial. Notre approche fondée sur des valeurs dispose ainsi d’une authentique opportunité de jouer un rôle majeur sur la scène mondiale. »

Eurodéputés impliqués
Membre
Portugal