Ce 26 novembre, les Socialistes & Démocrates de la commission Emploi soutenaient résolument la troisième proposition avancée par la Commission européenne au cours de cette législature pour protéger les travailleurs européens contre l’exposition, sur les lieux de travail, à cinq substances cancérogènes ou mutagènes additionnelles. Les nouvelles règles doivent améliorer la santé de plus d’un million de travailleurs, et éviter plus de 22 000 cas de maladies liées au travail.

La nouvelle proposition limite les valeurs d'exposition limite par inhalation de deux substances (le formaldéhyde et le 4,4'-méthylènebis (2-chloroaniline)), et de trois groupes de substances (le cadmium et ses composés inorganiques ; le béryllium et ses composés inorganiques ; l'acide arsénique et ses sels ; ainsi que les composés inorganiques de l'arsenic). Parmi les propositions avancées par le PE, figure un accord pour que la Commission européenne étudie de plus près la meilleure manière de protéger les travailleurs contre les médicaments cytotoxiques, et l’instauration d’une valeur limite additionnelle pour le cadmium en cas de surveillance biologique.

 

Marita Ulvskog, eurodéputée et négociatrice du Groupe S&D pour le dossier des substances cancérogènes et mutagènes, a déclaré ceci :

« Il est incroyablement important de poursuivre le travail sur la santé et la sécurité sur les lieux de travail. Or, le PE a démontré sa volonté d’avancer rapidement et constructivement dans ces dossiers. »

« En effet, la Commission Barroso avait bloqué pendant 10 ans les questions de santé et de sécurité. Les présents progrès constituent une évolution importante pour la vie des travailleurs. »

« Dans cet esprit, nous espérons que notre travail constructif sur ces propositions poussera la Commission à avancer des révisions additionnelles de la directive relative aux substances cancérogènes et mutagènes, et à envisager des propositions additionnelles concernant la santé et la sécurité sur les lieux de travail. »

« En effet, les entreprises européennes ne devraient pas se concurrencer au prix des vies des travailleurs. »

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ce qui suit :

« Le vote d’aujourd’hui constitue une nouvelle grande avancée dans la protection des vies des citoyens sur leurs lieux de travail. Dans ce contexte, le Groupe S&D a souligné la nécessité de mieux protéger les professionnels de la santé, et d’envisager de nouveaux règlements qui couvrent le maniement des médicaments cytotoxiques. »

« En effet, l’assurance de conditions de travail décentes et sûres est à la fois une priorité absolue des S&D et un principe fondateur du socle européen des droits sociaux. Dans cet esprit, nous autres Socialistes & Démocrates sommes des partisans résolus du renforcement du droit des travailleurs à un environnement de travail sain et sûr, afin d’améliorer les conditions de travail de tous les travailleurs de l’UE. »

« Cela concerne des millions de travailleurs des secteurs de la construction, des industries de traitement du bois et du papier et des industries chimiques. Il faut protéger les travailleurs qui construisent nos maisons, confectionnent nos vêtements et nos chaussures ou produisent nos appareils électroniques, contre les maladies liées aux lieux de travail. »

« Dans cet esprit, le PE a rapidement progressé sur cette troisième proposition, afin de permettre la finalisation des négociations avant les élections européennes de 2019. À présent, la balle est dans le camp du Conseil. »

 

Note aux rédacteurs

Cette proposition constitue le troisième amendement avancé par la Commission, au cours de cette législature, à la directive relative aux substances cancérogènes et mutagènes. Les deux précédentes concernaient des limites d’exposition à 20 substances cancérogènes, entre autre les gaz d’échappement diesel, dont le caractère cancérogène et mutagène était démontré.

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas