Les S&D mettent en avant des mesures pour réduire de moitié les déchets alimentaires d’ici 2030

Le Parlement européen a adopté, par un vote en plénière ce 16 mai à Strasbourg, les propositions ambitieuses avancées par les Socialistes & Démocrates pour réduire de moitié les déchets alimentaires à l’horizon 2030. En, effet, l’UE gaspille chaque année 88 millions de tonnes de denrées alimentaires. Cela nous coûte plus de 143 milliards d’euros et engendre près de 170 millions de tonnes d’émissions de CO2. Parmi les mesures demandées par le Parlement, figurent la levée des restrictions actuelles sur les donations d’aliments, une meilleure compréhension par les consommateurs des indications « à consommer de préférence avant » et « date limite d’utilisation », et la création d’un marché secondaire pour les fruits et légumes invendus pour des raisons purement esthétiques ou de non-conformité à d’autres normes de marketing.


Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement, a déclaré ceci :

« Chaque Européen gaspille en moyenne 173 kg de nourriture par an. Une montagne de nourriture gaspillée qui pourrait servir à tant de choses. Or, parallèlement, un citoyen de l’UE sur dix ne peut pas se permettre un repas de qualité un jour sur deux. Le gaspillage alimentaire coûte beaucoup d’argent et engendre des émissions additionnelles, préjudiciables au climat. En conséquence, la réduction du gaspillage alimentaire est une obligation éthique, économique et écologique. »

« Dans cet esprit et sous la direction des Socialistes & Démocrates, le Parlement européen a adopté aujourd’hui des propositions qui visent à réduire de moitié la quantité annuelle de nourriture gaspillée au sein de l’UE, à l’horizon 2030. En conséquence, nous appelons la Commission à présenter des propositions de loi afin de réaliser nos idées en la matière. »


Biljana Borzan, eurodéputée et porteparole S&D pour le gaspillage alimentaire, a ajouté ceci :

« Dans mon rapport, j’avance une série de mesures susceptibles de réduire drastiquement le gaspillage alimentaire. En effet, plus de la moitié de ce gaspillage se produit au niveau des ménages. Il est donc essentiel de mieux sensibiliser à cette problématique le consommateur quotidien. Dans cette optique, la plupart des gens ne connaissent pas la signification réelle des indications ‘à consommer de préférence avant telle date’ et ‘date limite d’utilisation’. Nous devons dissiper cette confusion, afin d’éviter que des denrées alimentaires saines et aptes à la consommation finissent à la poubelle. »

« Or, la donation de denrées alimentaires est difficile, dans de nombreux États membres, et peut même engendrer des coûts additionnels. En conséquence, les États membres doivent faciliter cette donation, en remplaçant les obstacles administratifs par des incitations financières. De plus, nous proposons à la Commission de modifier sa directive relative à la TVA, afin d’autoriser explicitement des exemptions pour les donations de denrées alimentaires. Par ailleurs, l’UE doit utiliser son Fonds européen d’aide aux plus démunis pour payer la collecte, le transport, l’entreposage et la distribution des donations alimentaires. »

« Heureusement, la droite a échoué dans ses efforts de torpillage de notre proposition qui vise à la création d’un marché secondaire pour produits exclus du marché primaire pour des raisons purement esthétiques. En effet, il est absurde de refuser l'accès au marché à des fruits et légumes pour l’unique raison qu’ils ne sont pas conformes à des normes de forme ou de taille. »

« La majorité écrasante qui a adopté le rapport, aujourd’hui, témoigne de l’importance clé attachée par le Parlement européen au fait de s’attaquer au gaspillage alimentaire et d’améliorer la donation d’aliments. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Croatie