Ce 18 novembre, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen ont commenté les propositions avancées par la Commission au sujet des priorités économiques de l'année prochaine. Dans ce cadre, ils ont appelé la Commission à faire preuve de plus de courage et à exploiter pleinement la souplesse prévue par le Pacte de croissance et de stabilité. Il faut plus d’investissements pour renforcer le rétablissement de l’Europe, améliorer la sécurité et gérer correctement les influx de réfugiés. Or, la Commission doit être plus attentive à ces défis lorsqu’elle évalue la position budgétaire globale de la zone euro pour 2016. En effet, il s’agit de défis décisifs qui détermineront la capacité de l’Europe à assurer la sécurité et la prospérité de ses citoyens.

Les commentaires des S&D répondent aux avis de la Commission concernant les projets budgétaires des 15 États membres de la zone euro pour 2016  et à l’évaluation globale de ces plans par la Commission. La Commission estime que la posture fiscale de la zone euro pour 2016 continuera à être « généralement neutre (ni renforcement ni relâchement des disciplines budgétaires ou fiscales) » et que ceci est « généralement approprié » eu égard « à la nécessité d’assurer la viabilité à long terme des finances publiques ; à l'impératif d’évoluer des sources de croissances extérieures vers des sources domestiques ; aux taux d’intérêts qui évoluent à un niveau historiquement bas et à l’excédent extérieur élevé de la zone euro. »

Maria João Rodrigues, eurodéputée et viceprésidente S&D pour les affaires économiques et sociales, a déclaré ceci :

« Le renforcement de l‘investissement public et de la demande intérieure est l’approche requise pour sortir l’économie européenne de l’ornière. L’économie mondiale se ralentit, la zone euro présente de grands excédents, et elle exporte du capital plutôt que de l’investir à l’intérieur ; les taux d’intérêt sont extrêmement bas. En même temps, nous faisons face à des problèmes de sécurité et à un défi humanitaire sans précédents. La solution logique consiste à investir – ici et maintenant – dans la transition énergétique, l’enseignement, la sécurité et la réception et l’intégration de migrants. Si nous voulons une relance économique durable, nous ne pouvons pas compter éternellement sur la faiblesse des prix du pétrole et sur un haut niveau d'exportation adossé à un euro faible. »

« Cette semaine, la Commission s’est surtout intéressée au respect par les États membres des règles budgétaires. Elle a constaté des améliorations, qui sont les bienvenues. Toutefois, lorsque la Commission présentera son examen annuel de la croissance et son projet pour la zone euro, la semaine prochaine, nous attendons d’elle une conception plus forte de la zone euro comme ensemble, et une incitation plus forte à l’indispensable investissement public. En effet, cette approche s’avérera payante aux plans économique et social, et une croissance plus rapide permettra à la zone euro de réduire plus rapidement ses dettes. La zone euro présente un grand fossé d’investissement et nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas investir maintenant. Il faut exploiter pleinement toute la souplesse prévue par le Pacte de stabilité et de croissance. »