Les S&D estiment que l’UE doit améliorer son partenariat avec le Yémen

Ce 9 mai, les Socialistes & Démocrates ont appelé l’UE à repenser son rôle, afin de forger un meilleur partenariat avec le Yémen. Ils ont lancé cet appel dans le cadre d’une conférence organisée par le Groupe S&D au Parlement européen.

 

Les eurodéputés S&D ont affirmé que l’UE doit redéfinir son rôle afin de répondre aux nombreux défis auxquels est confronté ce pays. Ils estiment que l’UE doit exploiter tous les contacts qu’elle entretient avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la crise yéménite, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, afin de favoriser l’aide humanitaire ainsi qu’une solution politique.

 

La conférence réunissait les eurodéputés S&D Victor Boştinaru et Elena Valenciano et des représentants des parties prenantes, afin de discuter de la meilleure manière, pour l'UE, d'exploiter ses différents outils et instruments dans le but de favoriser la réconciliation, la stabilisation et le développement du Yémen.

 

Parmi les parties prenantes figuraient des représentants d’ONG internationales, d’organisations de la société civile yéménite ainsi que des scientifiques et des experts. La conférence s’est conclue sur la projection d’un film consacré au rôle de l'UE au Yémen. Ce film était réalisé par le cinéaste yéménite Khadija al-Salimi, lauréat de nombreux prix.


Elena Valenciano, eurodéputée et viceprésidente S&D, a déclaré ceci :

« Au Yémen se déroule actuellement la plus grave crise humanitaire du monde. Toutefois, la communauté internationale ne lui accorde pas l’attention nécessaire. »

« Dans ces conditions, il est plus urgent que jamais que l’UE s’investisse dans l’amélioration de son partenariat avec ce pays. En effet, la situation est alarmante, car l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés indique que le pays est au bord de la famine. Or, l’UE ne peut pas se permettre d’assister les bras croisés au développement de la famine, et elle ne peut pas non plus se permettre d'intervenir seule. »

« Les négociations sont dans une impasse ; le conflit s’aggrave et la crise humanitaire atteint des proportions catastrophiques. Dans ce contexte, l’UE doit redéfinir son rôle et répondre aux immenses défis qui se présentent. À cet effet et pour aider une population yéménite de plus en plus vulnérable, il faut allier le renforcement de l’aide humanitaire à l’élargissement de la stratégie de stabilisation, à un meilleur ciblage du plan de rétablissement et de réconciliation, le tout dans le cadre d’un dialogue politique intra-yéménite. »

Victor Boştinaru, eurodéputé et viceprésident S&D, a ajouté ceci :

 

« Ce désastre extrêmement brutal pour les civils est l’œuvre de l’homme. Les Yéménites meurent de faim à cause de la guerre. Si l’aide humanitaire est cruciale, résoudre le problème sous-jacent l’est tout autant : la guerre civile, soutenue et exacerbée par une intervention et une implication externes ! Or, le pays s’enfonce dans la famine, qui ne peut qu’empirer à mesure que le conflit s’aggrave. »

 

« Dans ces conditions, l’UE doit jouer un rôle important et soutenir la transition politique. L’Union peut être considérée comme un intermédiaire honnête – mais il faut faire beaucoup plus. L’indifférence n’est pas une option. Il faut une intervention urgente, adossée au financement complet du plan de réponse humanitaire, à la mise en œuvre de mesures pour mettre fin à la guerre et pour faciliter la reprise des importations commerciales de denrées alimentaires et autres produits, et à l'organisation d'un accès total à toutes les personnes dans le besoin. »