Lors d’une conférence organisée ce 26 septembre par le Groupe S&D au sujet de la garantie européenne pour enfants, la viceprésidente S&D pour les affaires économiques et sociales, Mercedes Bresso, et les eurodéputés S&D Brando Benifei et Vilija Blinkevičiūtė ont appelé à mettre fin à la pauvreté infantile au sein de l’UE. La garantie pour enfants est un nouvel instrument développé par le Groupe S&D en 2014, afin de s’attaquer aux aspects pluridimensionnels de la pauvreté infantile. Il s’agit d’assurer à chaque enfant européen en risque de pauvreté l’accès gratuit aux soins de santé, à un enseignement de qualité, à la garde d’enfants, ainsi que l’accès à un logement décent et à une alimentation appropriée.

La viceprésidente S&D pour les affaires économiques et sociales, Mercedes Bresso, et les eurodéputés S&D Brando Benifei et Vilija Blinkevičiūtė ont déclaré ceci :

« Aujourd’hui, nous demandons que la garantie européenne pour enfants devienne une réalité pour l’ensemble des enfants de l’UE. Il s’agit de réduire la pauvreté et d'assurer des perspectives aux générations futures. En effet, nous voulons assurer à tous les enfants de l’UE des conditions décentes, pour leur permettre de développer leur potentiel et de s’épanouir. Car chaque enfant mérite de profiter de son enfance et d’avoir accès à une alimentation saine et aux soins de santé, à l’éducation et au logement. Nous pensons que les revenus des parents ne doivent pas être un obstacle au développement du potentiel des enfants. »

« Or, si tout cela semble relever du bon sens, la réalité reste très différente. En effet, les enfants constituent le groupe qui est le plus en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale au sein de l’UE. En effet, d’après Eurostat rien qu'en 2016, 26,4 % des enfants de l’UE-28 couraient le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. De plus, près de 11 millions d’enfants ne pouvaient se permettre les biens et services dont ils avaient besoin. Les conséquences de cette situation sont très alarmantes. En effet, la pauvreté prive les enfants de conditions de vie décentes, d’opportunités d’instruction et d’un accès à une nourriture saine et aux soins de santé. Cela augmente le risque de chômage, de pauvreté intergénérationnelle, de malnutrition, de maladie, d’absence de logement, de décrochage scolaire précoce et d’exclusion sociale. »

« Dans ces conditions, l’UE doit favoriser résolument l’égalité des chances des futures générations. À cet effet, l’Union doit mettre en place tous les mécanismes requis pour assurer à l’ensemble des Européens des conditions de vie décentes. De plus, mettre fin à la pauvreté infantile est la première et principale étape vers la réduction des inégalités. Dans cet esprit, nous devons avant tout investir dans les gens, si nous voulons assurer la stabilité et la prospérité de tous les citoyens de l’UE. La garantie pour les enfants est capitale pour puiser dans le potentiel de croissance de l’UE. Investir dans les enfants est le moyen le plus efficace pour améliorer le bien-être social et économique au sein des sociétés. Voilà pourquoi nous proposons que la garantie pour les enfants devienne le nouvel instrument principal pour mettre fin à la pauvreté infantile. »

« En conséquence, nous autres Socialistes & Démocrates appelons la Commission européenne à inclure la garantie pour les enfants dans le cadre financier pluriannuel 2021-2027. À cet effet, il est essentiel d’augmenter le budget global de 10 milliards à affecter à cette garantie pour les enfants. Parallèlement, nous demandons aux États membres d’allouer à la mise en œuvre de la garantie européenne pour enfants au moins 10 % de leurs ressources FSE+. Car mettre fin à la pauvreté infantile est un impératif dont nous ne pouvons plus retarder la réalisation ! Nous devons agir maintenant ! »

 

Note aux rédacteurs :

- Un enfant de l’Union européenne sur quatre est en situation de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.

- Entre 2008 et 2014, le nombre d’enfants souffrant de privations graves a augmenté dans 22 États membres. Les hausses les plus importantes étaient notées en Hongrie (+8,4 %), en Grèce (+8 %) et à Malte (+6,3 %).

- En 2014, le pourcentage d’enfants vivant dans un ménage en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale allait de 15 % au Danemark à 51 % en Roumanie.

- Les principaux facteurs de la pauvreté infantile sont la composition du ménage, la situation des parents sur le marché du travail et leur niveau d’instruction, le statut d’occupation de la mère, ainsi que le pays de naissance des enfants.

- Les enfants de parents migrants sont les plus vulnérables.

Eurodéputés impliqués
Chef de délégation
Membre
Italie
Membre
Italie