L’alcool est la troisième cause de mortalité et de maladie évitables en Europe. Il constitue un facteur de risque pour plus de 60 maladies chroniques dont le cancer, les affections cardiaques, le diabète et les affections du foie, et il est aussi lié à l’obésité. Bien que l’Europe présente le taux de consommation d’alcool le plus élevé du monde, la précédente stratégie de l’UE relative aux méfaits directs et indirects de l’alcool a pris fin en 2012 et n’a pas été renouvelée depuis.
Ce 29 avril, le Groupe des Socialistes & Démocrates a voté en faveur d’une résolution parlementaire qui demandait une nouvelle stratégie en matière d’alcool, afin de lutter contre ses méfaits directs et indirects. En effet, l'UE a besoin de toute urgence d'une nouvelle stratégie. Il s’agit d’aider les États membres à coordonner leur travail de surveillance et de collecte de données ; d’encourager la prévention, la promotion et l’enseignement de la santé ; de favoriser le diagnostic précoce ; d'améliorer l’accès aux traitements ; d'apporter un soutien continu aux personnes touchées et à leurs familles, entre autres par des programmes de conseil psychologique ; et de réduire les accidents de la circulation liés à la conduite en état d’ébriété.
La résolution demande aussi à la Commission de proposer une législation d’étiquetage obligatoire de la teneur calorique des produits alcoolisés, étant donné que jusque-là les boissons alcoolisées étaient exclues du règlement relatif à l’information sur les denrées alimentaires.
Matthias Groote, eurodéputé et porte-parole S&D pour la santé, a indiqué ce qui suit :
« La prévention est un élément clé de la réduction des méfaits directs et indirects de l’alcool, particulièrement pour les enfants et jeunes adultes. Les États membres doivent appliquer résolument les lois existantes sur la vente d’alcool et la protection des mineurs. Ils doivent lancer des programmes d’éducation et de sensibilisation dans toute l’Europe. »
L’eurodéputée Glenis Willmott, porteparole S&D en matière de stratégie relative à l'alcool, a déclaré ceci :
« Beaucoup de gens ne se rendent pas compte de la teneur calorique de l’alcool. Dans ce contexte, les eurodéputés S&D se sont toujours battus pour un étiquetage précis et honnête. »
« En effet, les consommateurs ont le droit de savoir. Il ne s’agit pas de dire aux gens ce qu’ils doivent faire, mais de leur donner les informations nécessaires pour choisir en connaissance de cause. »
« Ce n’est donc absolument pas une mesure extrême, d’ailleurs elle est soutenue par les distillateurs d’Europe. »
« Le Parlement européen a clairement indiqué qu’il souhaitait que la Commission s’attaque prioritairement aux méfaits directs et indirects de l’alcool. Aujourd’hui, nous lui avons envoyé un message fort dans ce sens. J’espère qu’elle l’entendra et qu’elle proposera enfin une nouvelle stratégie concrète de lutte contre ce fléau. »
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