« L’enseignement supérieur a besoin d’un engagement renforcé qui traverse les frontières », déclarent les S&D

Ce 28 avril au Parlement européen, le Groupe S&D a salué l’adoption de la résolution concernant la mise en œuvre du processus de Bologne. En effet, le Groupe S&D a adossé son programme pour la croissance à la mise en place d’un enseignement supérieur de grande qualité, cohérent et transparent, facteur clé du développement culturel, économique et social.
 
Dans cette optique, le Groupe S&D a répété son attachement au processus de Bologne. Celui-ci vise à organiser le système européen d’enseignement supérieur de manière compréhensible, accessible et crédible. Il s’agit d’assurer la compatibilité et la comparabilité des normes et de la qualité de différents systèmes, de favoriser la mobilité et l’internationalisation, tout en respectant la diversité et l’autonomie des pays et des universités.
 
Élaboré par l’eurodéputée S&D Krystyna Łybacka, le rapport de suivi du processus de Bologne reprend les objectifs des S&D concernant la coopération internationale en matière d’enseignement supérieur. Il s’agit, entre autres, de faciliter la mobilité, d’encourager l’internationalisation, de renforcer l’employabilité et d’accroître l’attractivité et la compétitivité mondiales de l’espace européen de l'enseignement supérieur (EHEA).

Le rapport demande que la conférence ministérielle, prévue en mai 2015 à Erevan, soit l’occasion d’une révision objective et critique des réussites et des échecs du processus de Bologne. Le Groupe S&D espère que ce rapport enverra aux ministres de l’Enseignement supérieur le signal fort qu'il faut investir plus d’efforts dans la réalisation des objectifs du processus de Bologne, et qu’il faut soutenir plus vigoureusement les pays qui rencontrent des difficultés dans la mise en œuvre de ce processus. Parallèlement, le rapport souligne la nécessité de relever les nouveaux défis rencontrés par l’enseignement supérieur européen. Dans cette optique, il faut développer une stratégie concernant la dimension extérieure de l’EHEA, ouvrir de larges perspectives aux formes d’apprentissage complémentaires, renforcer les liens entre l’enseignement supérieur et la recherche et favoriser l’exploitation des innovations technologiques dans l’enseignement et l’apprentissage.
 
Par ailleurs, le rapport souligne la dimension sociale du processus de Bologne : celui-ci touche à l’apprentissage tout au long de la vie, à l’égalité des chances dans l’accès à l’enseignement, à la mobilité en matière d’enseignement et à l’apprentissage multiculturel entre pays participants.
 
Aux yeux de la rapporteuse Łybacka, la rencontre ministérielle d'Erevan peut jouer un rôle essentiel en lançant l’examen des réalisations du processus de Bologne. Toutefois, elle estime que le suivi de cette réunion sera encore plus important.

« Il faut que les engagements se transforment en actions, afin de revigorer le processus, accroître son efficacité et définir ses futurs objectifs », a déclaré Mme Łybacka.

La mise en œuvre par les pays de l’EHEA des réformes convenues, l'évolution vers une approche éducative plus orientée étudiants et résultats, l’approfondissement de la reconnaissance des qualifications et des diplômes, tous ces éléments revêtent une importance capitale dans l’optique de la création d’un authentique espace européen de l'enseignement supérieur.