Le Yémen souffre et a besoin d’une aide humanitaire urgente, déclarent les S&D

La plénière du Parlement européen adoptait ce 15 juin à Strasbourg une résolution concernant la situation humanitaire au Yémen.

Dans ce cadre, Elena Valenciano, eurodéputée et viceprésident du Groupe S&D, a déclaré ce qui suit :

« Le Yémen est le pays où le plus de vies sont en danger, mais quasiment personne ne l’évoque. Ce pays oscille entre la catastrophe et la tragédie— à cause de l’action des hommes. »

« En effet, 18 millions de personnes - deux tiers de la population du pays ! – souffrent de faim extrême et ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence. Deux et demi millions d’enfants souffrent de malnutrition aigüe. Des maladies facilement évitables détruisent des vies, comme une épidémie de choléra qui se propage et crée une situation critique et particulièrement désespérée pour les enfants. Dans ces conditions, nous exhortons tous les acteurs à permettre à l’aide humanitaire d’accéder sans entrave à toutes les personnes dans le besoin. »

« Nous voulons aussi que l’Union européenne soit plus active et exerce plus de pression dans la recherche d’une solution à cette tragédie. L’UE doit, entre autres, encourager le dialogue intra yéménite pour recréer la confiance entre les parties. Peu d’acteurs politiques dans le monde disposent des capacités et de la crédibilité de l’UE pour contribuer à la résolution de la situation terrible dans laquelle se trouve ce pays. Dans ces conditions, nous devons tous nous engager à agir maintenant. »

L’eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D Victor Boştinaru a ajouté ceci :

« Les yéménites meurent à cause de la guerre. De plus, les deux parties utilisent la famine comme arme de guerre. Or, cette guerre civile est alimentée par l'Arabie saoudite et l’Iran, qui portent toutes deux la responsabilité de ce désastre humain sans précédent. Toutefois, la seule chose qui importe, au bout du compte, c’est de sauver les vies yéménites de la famine et du choléra, qui ne peuvent que s’aggraver au fil du conflit. »

« Dans cette optique, le plus important aujourd’hui c’est que l’Union européenne, ses États membres et la communauté internationale exploitent toute leur influence pour pousser les deux côtés vers un cessez-le-feu. Il s’agit de permettre à l’aide humanitaire d’accéder aux populations dans le besoin, d’ouvrir ports et aéroports pour pouvoir importer des aliments de base. »

« Par ailleurs, l’Union européenne pourrait jouer un rôle clé dans la transition politique au Yémen, étant donné qu’elle est considérée comme un intermédiaire honnête. Enfin, il est absolument nécessaire d’assurer le financement complet du plan d’aide humanitaire. »