Lors d’un débat en plénière de ce 6 octobre, consacré au scandale Volkswagen, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen ont demandé à la Commission de lancer immédiatement une enquête à l'échelle de l'UE, afin de démasquer les dispositifs trompeurs installés sur les véhicules commercialisés en Europe, indépendamment de la marque ou du carburant, et non seulement pour les oxydes d’azote (NOx) mais aussi pour les autres polluants.

L’eurodéputée et viceprésidente S&D Kathleen Van Brempt a déclaré ceci :

« Aucun comportement criminel d’une entreprise quelconque, peu importe sa taille, ne sera toléré. En effet, non seulement cela détruit la confiance du public et sape la qualité des produits européens, mais cela cause des dommages de santé significatifs à la population européenne. Car la pollution atmosphérique continue à provoquer plus de 400 000 décès par an dans l’UE. »

« La fraude de Volkswagen dévoile une des nombreuses lacunes que nous dénonçons depuis longtemps. Aujourd’hui, nous avons l’occasion d’agir : il faut mettre fin à ce système européen où les constructeurs automobiles paient des organisations nationales pour effectuer les essais de leurs modèles, en choisissant le lieu des essais et en finançant ces opérations. Nous devons créer un organisme de certification européenne indépendant, pour surveiller les essais en toute indépendance. »

« Par ailleurs, les travailleurs ne doivent pas payer pour les erreurs des dirigeants (qui ont empoché d’énormes bonus au cours des dernières années). Dans cet esprit, nous demandons à la Commission de veiller à ce que toutes les précautions soient prises pour qu’il n’y ait aucune perte d’emploi et pour faire face aux éventuelles répercussions négatives sur l’emploi et l’économie. »
 
Matthias Groote, eurodéputé et porteparole S&D pour le climat et la santé, a ajouté ce qui suit :

« Nous demandons depuis des années l’instauration d’essais en condition de conduite réelle (RDE). Nous estimons qu’ils devront être appliqués aux véhicules dès 2017, sans nouvelles échappatoires sous forme de facteurs de conformité ou de marges de déviation. Il s’agit de faire en sorte que les nouveaux véhicules diesel qui empruntent les routes de l’UE soient enfin conformes à la limite Euro 6, convenue il y a près de 10 ans. Nous espérons que cette fois le Groupe PPE soutiendra ce nouveau système. »

« Le scandale Volkswagen doit être considéré comme une opportunité pour l’industrie automobile européenne d’investir dans une R&D plus ciblée, afin de progresser plus rapidement vers la prochaine étape : l’électrification de la flotte automobile européenne. Il faut tout faire pour que la voiture électrique soit plus abordable pour le consommateur moyen. »

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