Ce 24 octobre, le Parlement européen soutenait une proposition de mise en place d’un cadre horizontal destiné à protéger, à l'échelle de l'UE, les lanceurs d'alerte qui dénoncent des fautes.

Après le vote, l’eurodéputée S&D et autrice du rapport Virginie Rozière a déclaré ceci :

« Les lanceurs d'alerte et journalistes d’investigation jouent un rôle vital dans nos sociétés. Comme le montrent les LuxLeaks et les Panama Papers, ces personnes contribuent à la mise en lumière de cas de corruption et de transactions douteuses commis par des multinationales ou l’élite mondiale. Toutefois, ce sont elles qui en subissent trop souvent les conséquences : perte d’emploi, de liberté et parfois même de vie. Cela a été une fois de plus illustré horriblement par l’assassinat, la semaine passée à Malte, de la journaliste d’investigation et blogueuse Daphne Caruana Galizia. Dans ces conditions, nous devons mieux protéger, dans toute l’Europe, ces personnes qui obligent les riches et les puissants à rendre des comptes. »

« Aujourd’hui, le Parlement européen a soutenu notre appel à mettre en place une protection des lanceurs d'alerte à l’échelle de l’UE. La tentative des groupes de droite d’affaiblir nos propositions n’a pas empêché le PE d’adopter une approche claire de cette protection. À présent, nous demandons à la Commission européenne de prendre enfin cette question au sérieux. Les belles paroles ne suffisent pas, elle doit avancer des propositions de loi avant la fin de l’année. »

Sylvia-Yvonne Kaufmann, eurodéputée et porteparole S&D pour les affaires juridiques, a ajouté ce qui suit :

« Le fait que les groupes de droite en général et le PPE en particulier n’aient pas voté en faveur de notre rapport, aujourd’hui, est décevant. En effet, ils sont les premiers à jouer l’indignation lorsqu'éclate un nouveau scandale d’évitement fiscal – mais quand il s’agit d’y remédier, ils disparaissent du radar. Cependant, nous avons réussi à obtenir une proposition forte en la matière. Les lanceurs d'alerte seront protégés, qu’ils exposent des pratiques douteuses ou illégales au sein de leur organisation ou directement à la presse. De plus, nous demandons la création d’un organisme indépendant pour conseiller les lanceurs d'alerte potentiels sur leur situation juridique. »

« Le Parlement a clairement montré qu’il est du côté des personnes qui dénoncent les actes fautifs, comme des cas de corruption ou d’usage illégal de fonds publics. À présent, il appartient à la Commission européenne de faire de même. »



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