Le Parlement européen promet de réviser la stratégie de l'UE sur la migration

Sur initiative du Groupe S&D, le Parlement européen a chargé, ce 17 décembre à Strasbourg, la commission des libertés publiques, de la justice et des affaires intérieures d’examiner la stratégie globale de l’UE en matière de migration, d’étudier ses échecs et d’élaborer une série de recommandations pour la renforcer.

D’après les chiffres officiels, au cours des neuf premiers mois de 2014 3 072 personnes au moins sont mortes en Méditerranée, en tentant de rejoindre l’UE(1), et près 150 000 migrants ont été sauvés en mer par la patrouille ‘Mare Nostrum’ italienne(2).

Claude Moraes, eurodéputé et président de la commission des libertés publiques, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, a déclaré ceci :

« Le vote de ce jour en faveur d’une approche holistique de la migration, peut aider le Parlement européen à poser les fondements d’une politique migratoire européenne plus proactive et plus souple. »

« En effet, l’UE doit de toute urgence développer et sécuriser des voies d’accès légal à l’Union pour les réfugiés et demandeurs d’asile, d’une part, et pour les migrants économiques de l’autre. Elle doit également s’attaquer au rôle de plus en plus malveillant joué dans le domaine de la migration par les passeurs et trafiquants d’êtres humains. »

L’eurodéputée et vice-présidente S&D Tanja Fajon a indiqué ce qui suit :

« Ce qui est en cause, c’est la dignité humaine et la vie des personnes. Nous ne pouvons pas détourner le regard des vies perdues quotidiennement en Méditerranée. Dans cet esprit, il est essentiel d’instaurer une approche globale envers la migration, fondée sur une solidarité accrue entre États membres et pays tiers d’Afrique, sur des actions pénales fortes contre la traite et la contrebande des êtres humains, et sur des voies d’accès à l’UE sûres et légales. »

« Au cours des dernières années, l’UE était confrontée à d’énormes pressions migratoires dues à des situations de crise dans son voisinage, et elle éprouve de grandes difficultés à y faire face. Or, cette pression migratoire a déjà été aussi forte, notamment durant les guerres des Balkans au début des années 90. Toutefois, l’Europe était alors capable de mieux y faire face. À moins que l’Europe ne change son approche envers le droit d'asile et l’immigration, ce ne seront plus seulement les migrants qui se noieront devant ses côtes, mais l’UE toute entière. »

1 Chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations
2 Marine italienne – ministère de la Défense

Contact(s) presse S&D