Ce 13 février, le Parlement européen adoptait un rapport qui définit sa conception de l’avenir de l’Europe, dans la perspective de la rencontre des chefs d'État et de gouvernement, prévue au mois de mai à Sibiu en Roumanie.  Ce texte s’appuie sur une série de débats organisés l’année passée au Parlement européen avec les dirigeants nationaux.

Ramón Jáuregui Atondo, eurodéputé S&D et auteur du rapport parlementaire, a déclaré ceci :

« En mai, les présidents et premiers ministres des États de l’UE se réuniront à Sibiu pour définir un nouveau cap pour l’Union. Ce rapport constitue la contribution du PE au débat concernant l’avenir de l’Europe. En ces temps de Brexit et de retour du nationalisme à travers toute l’Europe, il est vital de trouver une énergie fraîche pour faire avancer le projet européen. Le texte souligne la nécessité de faire face ensemble aux défis de l'avenir, qu'il s'agisse de changement climatique, d’évasion fiscale ou de migration. Car seules les solutions communes sont efficaces.  Si nous devons être conscients des succès engrangés jusque-là, nous devons aussi définir des mesures concrètes pour approfondir l’intégration. »

« Dans le rapport, le PE souligne son attachement au processus des Spitzenkandidaten, les candidats de tête : le candidat avancé par le groupement politique devenu majoritaire au prochain Parlement européen, devient le prochain président de la Commission. Nous avons souligné la nécessité pour l’Europe de réparer enfin ses politiques de migration et d’asile déficientes. Il faut remplacer l’actuel système de Dublin qui oblige les demandeurs d'asile à présenter leur demande dans le pays d’arrivée dans l’UE. »

« L’Europe ne peut pas juste être un marché commun, elle a aussi besoin d’un socle social fort pour fonctionner efficacement. En ces temps d’inégalité croissante des richesses, la prochaine Commission doit replacer la politique sociale au cœur de l’UE. Cela doit aller de pair avec les réformes indispensables de la zone euro, avec le partage des compétences concernant les politiques budgétaires et économiques, avec l’achèvement de l’union monétaire et avec l’instauration d’un budget de la zone euro. Un demi-siècle après le Traité de Rome, nous devons trouver une nouvelle source d’énergie et de motivation pour notre Union. »