Le Groupe S&D a pressé pour l’inclusion au budget 2016 de l’UE de 800 millions d’euros supplémentaires, à affecter à la répartition de 120 000 réfugiés entre les États membres. Cet amendement était inclus dans le projet voté ce 29 septembre au sein de la commission des budgets du Parlement européen. Le tout sera présenté au vote du PE lors de sa plénière d’octobre, à Strasbourg, avant le lancement des négociations avec le Conseil sur la finalisation du budget 2016.

Eider Gardiazabal, eurodéputée et porteparole S&D en commission des budgets, a déclaré ceci :

« La semaine passée, les gouvernements nationaux sont enfin entrés en action. Ils se sont mis d’accord sur la répartition de 120 000 réfugiés supplémentaires à travers l’Europe. Tout en saluant cette décision, nous avons souligné qu’il faut l’adosser aux ressources nécessaires pour qu'elle soit exécutée efficacement et de manière coordonnée. Dans cet esprit, nous sommes heureux d’avoir obtenu une augmentation de 800 millions pour développer et renforcer un régime d'asile européen commun. »

« Par ailleurs, tout en nous attaquant aux effets immédiats de cette crise, nous devons également nous atteler à l’atténuation de ses effets à long terme. Dans les crises de longue durée, il est particulièrement important de veiller à la continuité de l’enseignement des enfants impliqués. À cet effet, nous avons pressé pour obtenir une augmentation des fonds disponibles pour l’enseignement, dans le budget 2016 d’aide humanitaire de l’UE. Ces fonds passeront de 1 % à 3 % de ce budget, soit une augmentation de 26 millions d'euros. Nous sommes également heureux d’avoir obtenu 40 millions d’euros supplémentaires pour l’assistance financière à la Palestine et à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). »

Jens Geier, chef de l’équipe de négociateurs S&D pour le budget 2016, a précisé ceci :

« Bien que la résolution de la crise des réfugiés soit la question la plus pressante pour l’UE, nous ne pouvons perdre de vue les autres défis majeurs : absence de croissance et de compétitivité de l'UE, niveaux de chômage élevés, particulièrement pour les jeunes. En effet, dans certains États de l’UE, les taux de chômage dépassent toujours les 20 % en moyenne et les 45 % pour les moins de 25 ans. Cela est inacceptable. Pour lutter contre cette situation, nous avons obtenu l’affectation, en 2016, de 473,2 millions d’euros supplémentaires à l’Initiative pour l’emploi des jeunes. Celle-ci est conçue pour permettre à chaque jeune d’accéder à un enseignement, un emploi ou une formation de grande qualité. »

« Nous nous sommes aussi battus pour protéger le financement de l'infrastructure et de la recherche européennes. Dans cet esprit, nous sommes heureux que le PE ait voté en faveur d’une augmentation de plus de 1,3 milliards d’euros pour Horizon 2020, le fonds pour la recherche et le développement de l’UE, ainsi que pour le Mécanisme pour l'interconnexion en Europe, qui finance les projets d’infrastructure transfrontières. En effet, sans investissements dans ces domaines, nous continuerons à reculer par rapport à d’autres régions du monde, et nous serons incapables de créer les emplois et industries à haute qualification dont nous avons besoin pour survivre au 21e siècle. »

« Nous avons également voté en faveur du paquet d’urgence de 500 millions d’euros, destiné à soutenir les producteurs laitiers touchés par la chute des prix des produits de base, par l’embargo russe sur les importations laitières et par l’accroissement de la production laitière depuis l’abolition des quotas. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Espagne