Le Groupe S&D appelle le sommet de l’UE à discuter de la tragédie méditerranéenne

La nouvelle tragédie en Méditerranée illustre une fois de plus, et de façon dramatique, que l’UE ne peut rester les bras croisés lorsque des milliers de réfugiés mettent leur vie en péril pour fuir la pauvreté et la violence de leur pays d’origine, ont déclaré les Socialistes & Démocrates européens, ce 11 février à Strasbourg.
 
Birgit Sippel, eurodéputée et porte-parole S&D pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures, a déclaré ce qui suit, en prévision du débat en plénière sur le droit d'asile et le rôle de Frontex, l’agence de surveillance des frontières de l’UE :
 
« Cette nouvelle tragédie est une honte pour les gouvernements de l’UE. La surveillance des frontières ne peut pas être la seule réponse aux défis humanitaires d’aujourd’hui. On ne peut pas juste relever ces défis dans l’éventualité que ces personnes atteignent nos rivages. »
 
« Les dirigeants de l’UE doivent profiter de leur sommet pour régler d’urgence cette question. Ils doivent convenir de règles de recherche et de sauvetage, à mettre dûment en œuvre par l’ensemble des États membres, et pas seulement pendant des missions Frontex conjointes. »
 
« Par ailleurs, la droite européenne doit comprendre que nous avons besoin d’urgence de voies d’accès sûr et légal à l’UE. La droite veut empêcher les migrants de partir, mais elle ne comprend pas qu’ils partiront de toute façon. Nous voulons éviter que les migrants meurent en mer ou qu’ils soient exploités par des trafiquants d’êtres humains. »
 
« Enfin, nous avons besoin d’une nouvelle approche de la politique d'asile, du début à la fin. Cela implique, par exemple, de faire en sorte que les patrouilles Frontex respectent les droits des migrants aux frontières de l’UE, notamment leur droit de demander l'asile. Cela implique aussi un vrai système européen de réinstallation, fondé sur des quotas pour chaque État membre, calculés éventuellement sur leur taille et leur PIB. »