Le Forum progressiste mondial (GPF) en action pour la démocratie et le développement en Malaisie

Une délégation composée des trois eurodéputés S&D Neena Gill, Norbert Neuser et Doru Frunzulica s’est rendue en Malaisie, ces 25 et 26 septembre, dans le cadre d’une conférence consacrée à la démocratie et au développement. Celle-ci était organisée par le Forum progressiste mondial (GPF), SOCDEM Asie et le parti DAP de Malaisie, en collaboration avec l’Alliance des progressistes.
 
Ce 28 septembre, la délégation a rencontré à Kuala Lumpur des organisations de défense des droits de l'homme, dont Bersih 2.0, Amnesty International, Women’s Aid, le Centre de lutte contre la corruption et le copinage (C4), la Société nationale des droits de l'homme de Malaisie (HAKAM), Pusat Komas et SUARAM. Ils ont abordé les violations des droits de l'homme en Malaisie.

L’eurodéputé S&D Norbert Neuser a commenté ces discussions comme suit :
« Bien que la Malaisie connaisse une immense réussite économique, elle nous inquiète gravement en matière de respect des droits de l'homme. Nous autres Européens devons beaucoup plus nous focaliser sur l’égalité des sexes, la liberté d'expression et le comblement du déficit démocratique, si nous voulons soutenir la société civile malaisienne. Par ailleurs, la situation du dirigeant de l’opposition Anouar Ibrahim m’inquiète particulièrement. »
 
L’eurodéputé S&D Doru-Claudian Frunzulica a ajouté ceci :
 
« Je souhaite exprimer mes inquiétudes concernant le respect de la démocratie et de l’État de droit en Malaisie. Nous suivrons de près les développements politiques dans ce pays, particulièrement en ce qui concerne la liberté d'expression et de réunion, la séparation des pouvoirs, l’organisation d’élections équitables et démocratiques et le respect des droits des citoyens, indépendamment de leur ethnie ou de leur religion. »
 
L’eurodéputée S&D Neena Gill a indiqué ce qui suit :
 
« Au sein de l’UE, on se fait une idée fausse de la Malaisie, perçue comme un pays modéré, progressiste et en développement. La réalité est très différente, qui témoigne de l'usage croissant de pouvoirs spéciaux conférés par la loi sur la sédition pour réduire l’opposition au silence, et de violations des pratiques de bonne gouvernance. En fait, la Malaisie semble plutôt régresser vers un régime de plus en plus autocratique. Dans ces conditions, j’appelle le gouvernement du pays à mettre en œuvre les réformes promises en 2012. Rien ne justifie l’emprisonnement de personnes comme le dessinateur de presse Zulkiflee Anouar Haque (connu sous le pseudo de Zunar) et Khairuddin Abou Hassan. Ces incarcérations salissent la réputation de la Malaisie qui représente l’ANASE au Conseil de sécurité de l'ONU et qui préside la Commission des droits de l'homme de l’ANASE. »

Le programme de la conférence est disponible en annexe.