Ce 2 mai, la Commission européenne présentait sa proposition de cadre financier pluriannuel (CFP). Celle-ci inquiète le Groupe S&D : si le texte contient quelques très timides avancées, il lui manque le courage et la prévoyance nécessaires pour relever les défis actuels et futurs de l’UE. En effet, l’Union a besoin d’un CFP plus ambitieux, du calibre de celui que le PE adoptait le 14 mars dernier.

Dans ces conditions, il est grand temps d’alerter les citoyens. L’Union européenne ne peut tenir ses promesses avec un budget qui représente le prix d’une tasse de café par jour et par personne. Par ailleurs, le budget européen ne peut plus provenir principalement des contributions des États membres, encore et toujours obsédés par la logique du « juste retour ». En conséquence, les ressources propres doivent devenir la source première du budget de l’UE. Dans cette perspective, le document manque d’ambition et n’est pas très prévoyant.

À présent, la balle est dans le camp du Conseil. Les S&D exhortent donc celui-ci à ouvrir les négociations sans délai : l’avenir de l’Europe est en jeu.

Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« L’Europe doit s’embarquer sur une nouvelle voie de développement économique et social, d'égalité durable et de bien-être pour tous. Or, la proposition de cadre financier pluriannuel avancée par la Commission ne semble pas très adaptée à ce but. Nous autres du Groupe S&D, avons par contre bataillé pour obtenir un CFP aligné sur les Objectifs du développement durable des Nations Unies, et conçu en vue de la transformation progressiste de la société européenne. Cependant, les propositions d’aujourd’hui risquent de décevoir les nombreux Européens qui attendent de l’Union européenne qu’elle les aide à trouver des réponses et des solutions aux défis de la vie affrontés au quotidien. »

Isabelle Thomas, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, a ajouté ce qui suit :

« Cette proposition n’est pas sérieuse, parce que les montants proposés entraîneraient des coupes budgétaires sans précédent. Avec 1,11 % du revenu national brut (RNB) de l’UE27, cette proposition est scandaleusement inférieure de 219 milliards à ce que demandait le PE. Un tel budget serait inapte à répondre aux attentes de nos citoyens ou à produire des initiatives significatives en matière de chômage des jeunes, de développement durable, de changement climatique, du socle social, de l’agriculture, de la politique de cohésion et des aides internationales et humanitaires. Il semble donc que cette Commission de la dernière chance n’ait pas compris la gravité des enjeux. Elle suit aveuglément les États membres en proposant un budget qui met en danger l’Union européenne. Dans ce contexte, il est temps que le Parlement européen fasse entendre sa voix. Les S&D ne dévieront pas du mandat voté par le PE ce 14 mars : l’Union a besoin d’un CFP plus ambitieux. À partir de maintenant, la discussion se passe entre nous et le Conseil. »

Daniele Viotti, eurodéputé et porteparole du Groupe S&D pour le rapport concernant les ressources propres, a indiqué ce qui suit :

« La proposition de la Commission concernant les ressources propres ne nous satisfait pas entièrement. En effet, ce document manque d’ambition et n’est pas très prévoyant. La Commission européenne aurait dû mieux détailler la manière dont elle comptait mettre en œuvre l’ACCIS et la ‘taxe numérique’. De plus, l’ambiguïté générale qui entoure la situation des rabais ne présage rien de bien. De manière générale, pour le moment nous préférons toutefois attendre la proposition finale, afin de comprendre comment procéder. »

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