Ce 6 février, la plénière du Parlement européen, réunie à Strasbourg, votait en faveur de la création d’une commission spéciale, chargée de découvrir si la multinationale productrice du glyphosate a tenté d’influencer la recherche scientifique indépendante et, par conséquent, la législation de l’UE. Le glyphosate est un composant actif utilisé dans des pesticides très répandus. Toutefois, le mandat de la commission ira au-delà de cet objectif : il s’agit aussi d’analyser le système d’autorisation des pesticides pour le marché européen.

 

Kathleen Van Brempt, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée de la durabilité, a déclaré ceci :

« Nous avons de fortes inquiétudes concernant l’éventuel effet nocif des glyphosates sur la santé humaine, et nous voulons savoir ce qu’il y a eu derrière le renouvellement de sa licence. En conséquence, cette commission spéciale pour les pesticides tentera de savoir si les rapports positifs sur le glyphosate, émis par l’Agence européenne de la sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), ont été influencés par le développeur de ce produit. »

« Toutefois, cela reste insuffisant. Si notre groupe politique a demandé la création de cette commission spéciale, c’est parce que nous voulons aller au-delà des Monsanto Papers. Car si la procédure d’autorisation des pesticides présente des lacunes, nous voulons pouvoir les combler. Il s’agit de s’assurer que la santé passe toujours avant les intérêts économiques des grandes entreprises. En effet, les procédures d’autorisation et de renouvellement doivent se fonder sur des recherches scientifiques objectives et indépendantes, effectuées de préférence par des institutions publiques. Dans cette optique, la commission spéciale a pour but de rendre les processus d’évaluation et de décision transparents et objectifs. »

 

Ce jeudi 8 février 2018, le PE élira les membres de cette commission spéciale.

Eurodéputés impliqués
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Membre
Belgique
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