Ce 6 septembre, les eurodéputés S&D ont appelé la Commission européenne à avancer des propositions pour contrer la diffusion en ligne des fake news – les informations factices. Cet appel fait suite à une discussion de haut niveau consacrée aux fake news et aux discours de haine, et organisée au Parlement européen à Bruxelles.

Josef Weidenholzer, viceprésident du Groupe S&D chargé des politiques numériques, a déclaré ceci :

« Pour un nombre croissant de personnes, les réseaux sociaux constituent la source principale ou même exclusive d’information sur le monde. Or, nous avons déjà constaté que des histoires fabriquées se faisant passer pour du journalisme crédible, les fake news, connaissent une diffusion fulgurante via les réseaux sociaux. Cette situation provoque une inquiétude croissante au sein de l’UE dans son ensemble – particulièrement lorsque des fake news sont diffusées avant des élections et menacent de la sorte le processus électoral. Dans ces conditions, nous appelons la Commission européenne à avancer des propositions pour contrer les fake news et renforcer le travail des médias authentiques. Nous demandons des règles communes pour l’UE, la répression des fake news, la sécurité juridique pour les entreprises et l’assurance que celles-ci remplissent leurs responsabilités. »

Tanja Fajon, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D chargée de la lutte contre l’extrémisme, a ajouté ce qui suit :

« La diffusion de fake news s’accompagne de l’aggravation des discours de haine en ligne. Lorsque les gens sont exclusivement informés par ceux qui partagent leurs croyances ou points de vue politiques, le fossé entre les différentes parties au débat politique s’approfondit et le vitriol devient partie intégrante de ce débat. Si on y ajoute l’anonymat de la publication en ligne, on obtient une aggravation sans précédent de l’insulte violente, raciste et sexiste en ligne. Dans ce contexte, les fournisseurs de réseaux sociaux doivent plus s’investir dans la lutte contre le discours de haine. Ils doivent supprimer tout contenu illégal et fermer les comptes des responsables. Si nous devons protéger la liberté d'expression, cela n’implique pas d’autoriser la diffusion de menaces et d’insultes. »

Note aux rédacteurs

La conférence sur les fake news sera diffusée ici en direct à partir de 13h00