« Il y a des progrès sur les règles techniques mais il faut plus d’actions climatiques concrètes », déclarent les S&D en conclusion de la COP24

Après des négociations ardues jusque tard dans la soirée, la COP24 s’est conclue, ce 15 décembre, par un accord. En dépit de lacunes, celui-ci permet d’avancer dans la mise en œuvre de l'Accord de Paris dont il définit les « règles d’application ». De plus, la COP24 a lancé un signal clair : étant donné que nous approchons rapidement de la date butoir de 2020, tous les pays doivent intensifier le débat sur leurs ambitions. Car s’il veut rester bien en-deçà de l’objectif des 2 °C, le monde devra se réunir à cette date pour revoir à la hausse le niveau d’ambition des engagements actuels.
 
Jo Leinen, eurodéputé S&D et coprésident de la délégation du Parlement européen à Katowice, a déclaré ceci :

« Le fait que la communauté mondiale coopère et adopte des règles d’application de l’accord climatique est positif. En effet, l’existence de ces règles d’application permet d’accomplir de vrais progrès. Cependant, ce sommet important des Nations Unies n’a pas répondu à toutes les attentes.  En effet, une poignée de pays freine le processus. »

« Or, il est impossible de lutter à pas de nain contre le changement climatique. Il faut un engagement et une responsabilité politiques authentiques. Dans ce contexte, l’UE doit collaborer avec d’autres partenaires ambitieux et désireux de dépasser les engagements de Katowice. Car nous ne pouvons pas risquer de perdre l’esprit de l’accord climatique de Paris. En conséquence, les États membres de l’UE doivent revoir à la hausse, dès 2019, l’objectif de l’Union à l’horizon 2030. Cela donnerait une impulsion importante à l’action mondiale et constituerait un signal fort pour nos partenaires. En effet, le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) concernant les conséquences d'un réchauffement de 1,5 °C interdit toute marche arrière. »

Le Parlement européen n’a pas attendu la COP24 pour appeler les États membres à viser une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre, à l’horizon 2030 et par rapport aux niveaux de 1990 – et non de 40 %.