Il faut combattre plus résolument le racisme antigitan et améliorer les perspectives des communautés roms, estime Groupe S&D

A l'occasion de la Journée internationale des Roms, le Groupe S&D appelle la Commission et les gouvernements nationaux à prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation des Roms. Il faut des actions efficaces pour combattre le racisme antigitan. Dans le même esprit, les gouvernements doivent reconnaître la journée commémorative du génocide des Roms, adoptée le 15 avril 2015 par le Parlement européen.

Soraya Post, eurodéputée et porteparole S&D pour les affaires concernant les Roms, a déclaré ceci :

« Aujourd’hui, nous célébrons la 45e Journée internationale des Roms. Toutefois, à cause d’un racisme antigitan profondément enraciné en Europe, les Roms continuent à faire l’objet de discriminations et d’exclusion et à être privé de perspectives au sein de l’UE. »

« La persistance de la discrimination contre les communautés roms est une souillure sur la conscience européenne. En conséquence, la Commission européenne doit intensifier sa lutte contre le racisme antigitan et presser les États membres à prendre des mesures concrètes pour réaliser l’égalité des droits pour les Roms. Dans cet esprit, l’UE a besoin d’un haut représentant pour la lutte antiraciste, qui marquerait la volonté de l’Union de faire de cette lutte une priorité. À cet effet, les États membres doivent s’imposer des objectifs ambitieux, et les autorités locales doivent prendre au sérieux la mise en œuvre de mesures concrètes et efficaces conçues pour améliorer la situation des Roms. À défaut, rien ne changera. »

L’eurodéputé S&D Damian Draghici a ajouté ceci :

« Une récente étude, publiée par l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, a mis en lumière qu’un Rom sur deux a déclaré avoir subi des discriminations et un sur cinq avoir été victime d’agression raciste. Cela est inacceptable. Nous vivons ensemble, dans cette société européenne, depuis mille ans. Nous partageons une même histoire et notre interaction culturelle a toujours été fondée sur le partage. »

« Nous avons eu d’innombrables stratégies et engagements qui visaient à améliorer le sort des Roms, mais bien trop peu de actions réelles et de résultats. Tous les acteurs impliqués, aux échelons européen, national et local, doivent prendre des mesures sérieuses pour améliorer la situation. Les États membres se sont déjà mis d’accord sur ces mesures, à présent il faut juste la volonté politique de les concrétiser. Les gens ont-ils vraiment besoin d’une sensibilisation supplémentaire concernant l’urgence de la situation dans laquelle vivent les Roms de l’Union européenne ? »