Il faut améliorer la situation des travailleurs, déclarent les S&D, lors de la visite de la délégation du PE au Bangladesh

Une délégation de la sous-commission Droits de l'homme et Urgences humanitaires du Parlement européen a visité Dhaka, au Bangladesh, du 16 au 20 février 2015. Josef Weidenholzer, coordinateur S&D pour cette sous-commission, en faisait partie.

Le Bangladesh est très réputé pour son secteur du prêt-à-porter. Un des objectifs de la délégation consistait à déterminer si les conditions de travail s'étaient améliorées, conformément au pacte de durabilité conclu en juillet 2013 suite à la catastrophe survenue le 24 avril 2013 à l’usine Rama Plaza, sous l’égide de l’UE et de l’OIT (Organisation internationale du travail).

Les membres de la délégation ont visité une usine de prêt-à-porter de dimension moyenne. Ils ont constaté que s’il y avait du progrès dans la mise en œuvre des mesures de sécurité et dans les conditions de travail, il fallait encore laisser plus d’espace à la négociation collective. La délégation a aussi visité plusieurs projets d’enseignement pour enfants, financés par l’UE.

L’eurodéputé S&D Josef Weidenholzer a déclaré ceci :

« Le Bangladesh a accompli des progrès. À présent, il est temps de mettre en œuvre le droit du travail, comme promis par le gouvernement. Par ailleurs, l’enseignement doit rester une priorité clé, car il ouvre la voie à la démocratie et au bien-être social. »

« Nous avons aussi rencontré des ONG qui œuvrent dans les domaines du travail des enfants, notamment sur les chantiers de recyclage navals, et de la liberté d'expression. De plus, nous avons rencontré des syndicalistes, des femmes, des minorités et des personnes d’origine indigène. »

« Par ailleurs, la délégation a rencontré séparément M. Shahriar Alam, ministre d’État aux Affaires étrangères ; M. Anisul Haque, ministre du Droit, de la Justice et des Affaires parlementaires ; le Dr Mizanur Rahman, président de la commission nationale des Droits de l'homme ainsi que les membres de cette commission ; la présidente du parlement, Mme Shirin Sharmin Chaudhury ; M. Khaleda Zia, président du BNP (parti nationaliste du Bangladesh - principal parti d’opposition) et M. Sayed Ashraful Islam, secrétaire de la Ligue Awami. »

« Nous lançons un appel au dialogue entre les deux grands partis politiques, car les crises qui ont débuté en janvier, une année après les élections, aggravent la violence, provoquent des violations caractérisées des droits de l'homme ainsi que des difficultés économiques pour la population. La communauté internationale est prête à contribuer au processus de médiation. »


Josef Weidenholzer a déjà demandé au Représentant spécial de l'UE pour les droits de l'homme, Stavros Lambrinidis, de contacter les autorités bangladaises. Il proposera que la sous-commission Droits de l'homme du Parlement européen élabore un projet de rapport d'initiative sur l'expropriation de terres, un sujet controversé dans le contexte de l’accord de paix de la région des montagnes de Chittagong.