« Gaspiller de l’argent pour un nouveau système frontalier onéreux est tout sauf intelligent », déclarent les S&D

Ce 9 juin, les eurodéputés S&D ont appelé la Commission européenne à réévaluer certains aspects du paquet Frontières intelligentes, pour tenir compte d’inquiétudes concernant la protection des données et le coût de mise en œuvre d’un système entièrement nouveau.

Tanja Fajon, eurodéputée et vice-présidente S&D, est intervenue dans ce sens au Parlement européen à Strasbourg :

« Les propositions avancées jusque-là par la Commission au sujet du paquet Frontières intelligentes sont préoccupantes. En effet, elles mettent trop l’accent sur des questions de sécurité, de manière disproportionnée avec le niveau de risque actuel et effectif. L’accès au nouveau système, conféré aux institutions policières, qui semble constituer le noyau de ces propositions, nous inquiète particulièrement. En effet, cela soulève des interrogations sur l'utilisation et le stockage des données des passagers et sur les conséquences en matière de droits fondamentaux des voyageurs. »

« Par ailleurs, nous restons sceptiques sur la nécessité de développer un nouveau système onéreux. En effet, on peut réaliser les objectifs d’amélioration de la gestion des frontières et de facilitation du franchissement des frontières en actualisant et améliorant tout simplement les systèmes existants, comme le système d'information sur les visas ou le système d'information Schengen (SIS II). Ce que nous ne voulons pas, c’est créer un nouveau système qui soit à la fois plus cher et plus lourd pour les voyageurs – car cela serait tout sauf intelligent. »