Feu vert des S&D pour la directive antiblanchiment

Les eurodéputés S&D ont apporté, ce 27 janvier à Bruxelles, leur soutien à une loi européenne qui oblige les États membres à créer des registres publics centralisés contenant des informations détaillées sur les propriétaires effectifs des grandes sociétés et autres entités légales. Ces registres contribueront à lever le voile sur le secret des entreprises et faciliteront considérablement le traçage du blanchiment ou du financement d’activités terroristes.
 
Le vote sur la directive antiblanchiment et sur le règlement concernant le transfert de fonds a eu lieu au cours d’une réunion conjointe des commissions des libertés publiques et des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.

Ana Gomes, eurodéputée S&D portugaise et négociatrice du Groupe S&D pour la directive antiblanchiment, a déclaré ceci :
 
« L’Europe a pris une mesure capitale dans le contexte de la lutte contre la corruption, le crime organisé et le financement du terrorisme. Les récentes attaques à Paris ont montré la nécessité de renforcer nos moyens d'action aux niveaux national et européen. »
 
« Les registres centralisés sur lesquels le PE a insisté, vont s’avérer cruciaux pour améliorer l’accès aux données par les services répressifs, les banques et d’autres entités concernées exerçant une vigilance appropriée. »
 
« À présent, les socialistes espèrent que l’Union européenne et les États membres feront pression pour instaurer cette norme au-delà de nos frontières, afin de mettre un terme aux paradis fiscaux et aux juridictions du secret.»
 
Peter Simon, eurodéputé allemand et négociateur du Groupe S&D à la commission des affaires économiques et monétaires, a ajouté ceci :
 
« Le registre public national centralisé contiendra des informations cruciales concernant la propriété effective des sociétés, fiducies, fondations et holdings. »
 
« Toute personne faisant preuve d’un ‘intérêt légitime’, comme les journalistes ou les enquêteurs, sera habilitée à accéder à ces informations. »
 
« Il faut se souvenir que chaque année, le montant d’argent blanchi se situe entre 2 % et 5 % du PIB mondial. »