Économie circulaire : passons du déchet au recyclage et à la réutilisation

À l’heure actuelle, l’Union européenne importe la moitié de ce qu’elle consomme et jette chaque année environ 600 millions de tonnes de déchets qui pourraient être réutilisés.

Dans ces conditions, les Socialistes & Démocrates défendent le passage de l’économie linéaire, fondée sur le processus extraction, fabrication, vente, utilisation et rejet, vers une économie circulaire où les déchets d’une industrie deviennent les matières premières d’une autre.

Dans cette optique, le Parlement européen a adopté, ce 9 juillet, un rapport stratégique qui demande à la Commission européenne de faire preuve d’ambition lorsqu’elle proposera, plus tard dans l’année, ses nouvelles propositions de loi en la matière.

Massimo Paolucci, rapporteur S&D fictif pour l’économie circulaire, a déclaré ceci :

« Le passage vers une économie circulaire est à la fois une nécessité urgente et une opportunité pour l’Europe. En effet, la concurrence s’aggrave pour des ressources qui se raréfient. Dans ces conditions, le passage à l’économie circulaire témoigne non seulement d’une responsabilité accrue pour l’environnement et les générations futures, c’est aussi la manière intelligente d’assurer la compétitivité mondiale de nos industries. Toutefois, pour ce faire l’Europe a besoin d’un changement de mentalités. Elle doit passer du consumérisme à une approche où les déchets d'une industrie deviennent les ressources d’une autre. »

« Par ailleurs, nous reprochons au PPE d’avoir tenté d’affadir ce rapport à maintes reprises. Malheureusement, ils ont trouvé une majorité pour rejeter l’instauration d’un objectif contraignant concernant l’utilisation efficace des ressources. En dehors de cela, le Parlement européen a approuvé ce rapport ambitieux grâce au soutien fondamental des Socialistes & Démocrates. »

« L’UE gaspille chaque année plus de 100 millions de tonnes de denrées alimentaires. C’est un vrai scandale. Nous demandons que soient proposés, avant la fin de l’année, des objectifs, des mesures et des instruments, et que soit instauré un objectif contraignant, pour chaque secteur de la chaîne alimentaire, d’une réduction minimum de 30 % des déchets alimentaires à l’horizon 2025. »

L’eurodéputée et vice-présidente S&D Kathleen Van Brempt a déclaré ceci :

« Jusque-là, la Commission n’a avancé qu’une proposition de loi de révision de la législation sur les déchets, ainsi que des propositions non législatives pour le reste du paquet relatif à l’économie circulaire. Aujourd’hui, le PE demande à la Commission de faire preuve d’une plus grande ambition et de couvrir toute la chaîne logistique, depuis la conception des produits en passant par la fabrication et le marketing jusqu’au comportement des consommateurs. »

« Nous demandons la révision des législations qui régissent l’écoconception et les autres politiques relatives aux produits, afin d’accroître la durée de vie des produits, et la possibilité de les réparer, réutiliser et recycler. »

Matthias Groote, porte-parole S&D pour la politique environnementale, a ajouté ce qui suit :

« Le Parlement européen demande des objectifs contraignants pour la réduction des déchets municipaux et industriels à l’horizon 2025, ainsi que la réduction graduelle obligatoire de tous les enfouissements de déchets. Il faut toutefois garder ouverte la possibilité d’enfouir, à partir de techniques de traitement innovantes, les produits non recyclables issus des processus de recyclage. »

« Par ailleurs, la mise en œuvre des mesures qui accroissent effectivement l’utilisation efficace des ressources de 30 % à l’horizon 2030, est susceptible de créer deux millions d’emplois en Europe et de faire économiser aux entreprises européennes 465 milliards d’euros en coûts de matières. Autrement dit, ces mesures créent des emplois, accroissent la compétitivité et l’innovation des entreprises de l’UE et bénéficient à l’environnement et au climat. Elles sont exactement ce dont l’Europe a besoin ! »

Eurodéputés impliqués
Viceprésidente
Belgique