Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui, à une très large majorité, un rapport sur les déclarations d’intérêts des commissaires européens. Un des objectifs de ce texte, dont les mesures doivent permettre de vérifier scrupuleusement les intérêts financiers des commissaires de leur entrée en fonction à leur retour à d’autres activités, est de donner plus de pouvoirs de contrôle et de sanction aux eurodéputés. Après la multiplication des dérives et les scandales Kroes, Barroso ou encore Oettinger, ce renforcement des prérogatives du Parlement européen est devenu indispensable, à la fois avant, pendant et après le mandat des commissaires. La déclaration d’intérêts des commissaires doit par ailleurs s’étendre aux membres de leur famille, afin d’éviter que des cas comme celui de M. Cañete ne se reproduisent.
Nous nous félicitons également de l’extension à trois ans de la période d’interdiction de « pantouflage » pour tous les anciens commissaires, même si nous insistons sur le fait que certaines règles s’appliquent sans limite de durée.
Nous appelons dès maintenant la Commission « politique » de M. Juncker à traduire dans des actes forts cette volonté du législateur européen : la promotion de M. Oettinger n’est pas possible, une enquête impartiale doit être diligentée pour les cas Kroes et Barroso. La Commission doit s’inspirer de l’Université de Genève qui n’a pas renouvelé le mandat de professeur-invité de celui qui émarge désormais chez Goldman Sachs !