Le Parlement européen a largement approuvé, aujourd’hui, le déblocage d’une aide macro-financière (AMF) d’urgence de 500 millions d’euros à la Tunisie, ce dont nous nous félicitons.
L'économie tunisienne se trouve en grave difficulté : le chômage, notamment des jeunes Tunisiens, atteint des sommets et les inégalités régionales se creusent dangereusement. Les attaques terroristes, en visant les secteurs du tourisme et du transport - ont considérablement aggravé les défis économiques auxquels est confrontée la Tunisie.
La Tunisie a demandé et a besoin de cette aide d’urgence : l’Union européenne doit accélérer le processus de décaissement. Si l’objectif est de donner de l’air à l’économie tunisienne, la Commission européenne ne doit pas en profiter pour négocier un train de réformes à l'efficacité douteuse.
Mais l’AMF n’est qu’un prêt, que la Tunisie devra rembourser. L’Union européenne doit voir plus loin. En lien avec la communauté internationale, elle doit œuvrer à la réduction de la dette de la Tunisie et débloquer le processus de rapatriation des avoirs détournés par le régime de M. Ben Ali - parfois conservés dans des banques européennes ! Faute de quoi, cette nouvelle AMF ne remplira pas son objet.
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José Lavezzi
Attaché de presse de la délégation socialiste française au Parlement européen
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