L’UE va intensifier son action contre le travail non déclaré, qui représente près de 18 % des richesses produites en Europe. En effet, le Parlement européen a donné son feu vert, ce 2 février, à la création d’une plateforme européenne conçue pour renforcer, à l’échelle de l’UE, la collaboration en matière de prévention et de dissuasion du travail non déclaré. Cette plateforme visera aussi à transformer le travail non déclaré en travail déclaré.

L’eurodéputé S&D et négociateur du Parlement européen, Georgi Pirinski, a déclaré ceci :

« Aujourd’hui, l’UE a franchi une première étape très importante pour relever les multiples défis posés par le travail non déclaré. Les Socialistes & Démocrates étaient aux avant-postes de la création de cette plateforme européenne. Notre objectif consistait à ajouter de la valeur à la manière d’aborder ces défis. La plateforme fonctionnera sur base de l'expérience et des meilleures pratiques. Elle réunira un vaste éventail de parties prenantes, dont les représentants des États membres et les partenaires sociaux de divers secteurs industriels. »

« En effet, le phénomène est monnaie courante dans certains secteurs comme la construction, l’agriculture, les services à domicile et de soin, le nettoyage industriel, l’hôtellerie, les restaurants et la restauration collective. Par conséquent, il affecte des millions de travailleurs. Or, les personnes qui effectuent un travail non déclaré sont exploitées, soumises à des conditions de travail dangereuses, perçoivent de bas salaires et sont souvent privées d’assurance sociale et de droits sociaux. De plus, ce type de travail perturbe gravement les conditions du marché. En effet, les entreprises respectueuses des règles subissent une concurrence fortement déloyale de la part des non respectueuses. Dernier point et non des moindres, le travail non déclaré prive les autorités fiscales et les systèmes de sécurité sociale de revenus substantiels et d’impôts dus. Dans ces conditions, il est absolument urgent de renforcer la collaboration à l’échelle de l’UE pour pouvoir relever de manière exhaustive les multiples défis posés par le travail non déclaré. »