La Chine vient d’adopter, ce 30 juin, une loi sur la sécurité nationale hautement controversée. Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen condamnent cette initiative qui sape le principe « Un pays, deux systèmes », adopté à la fin du mandat britannique, en 1997. Ils craignent la poursuite de l’escalade de violences et de nouvelles atteintes au statut de la ville.

Par ailleurs, le Groupe S&D condamne une fois de plus les détentions et poursuites massives dont fait l'objet la minorité ouïgoure en Chine. Les récentes nouvelles concernant le contrôle des naissances forcé, destiné à supprimer la population musulmane de la province du Xinjiang, inquiètent le Groupe S&D.

Kati Piri, viceprésidente S&D pour les affaires étrangères, a déclaré ceci :

« L’adoption de cette loi sur la sécurité nationale constitue une atteinte sans précédent aux droits et libertés des citoyens de Hong Kong, que ceux-ci défendent pacifiquement depuis si longtemps. Nous déplorons l’attitude de la Chine. Celle-ci a ignoré les appels de la communauté internationale, dont le sommet UE-Chine et le Parlement européen, l’exhortant à respecter le principe ‘Un pays, deux systèmes’ et à abandonner ses projets. Dans la résolution adoptée à une majorité écrasante il y a à peine quinze jours, le Parlement européen indiquait clairement que la nouvelle loi portait atteinte à l’autonomie de la ville. En effet, ce texte viole la Déclaration conjointe sino-britannique et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). »

« Depuis des mois, nous admirons les courageux manifestants de Hong Kong, qui défendent leurs libertés, leurs droits fondamentaux, la démocratie et l’État de droit. Nous avons de fortes raisons de craindre que la Chine s’appuiera sur cette nouvelle loi pour réprimer les protestations et les critiques à l’encontre de Beijing, comme ce pays le fait sur le continent pour réduire les opposants au silence. »

Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D en commission Affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« Il va sans dire que ce regrettable développement menace la coopération entre l’UE et la Chine. En conséquence, nous appelons l’UE à utiliser l’ensemble des instruments politiques et juridiques à sa disposition, y compris les négociations en cours d’un accord bilatéral d'investissement. Il s’agit de défendre les libertés fondamentales, la démocratie et l’État de droit à Hong Kong. »

« Les S&D profitent de l’occasion pour répéter leurs inquiétudes de longue date au sujet du respect des droits humains en Chine. Cela concerne particulièrement les Ouïgours et les Kazakhs ethniques, massivement détenus sans procès en raison de leur appartenance à l’islam. J’ai été choqué en lisant les nouvelles d’hier, au sujet du contrôle des naissances imposé aux femmes ouïgoures dans le cadre d’une campagne radicale de réduction de leur population. Ces nouvelles donnent aux États membres une raison supplémentaire d’aller vers l’imposition de sanctions ciblées aux représentants du gouvernement chinois responsables de ces graves violations des droits humains. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Croatie
Contact(s) presse S&D