Pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes de 2021, le Groupe S&D a organisé un événement en ligne de deux jours : Covid-19: Overcoming new Challenges to Gender Equality (Covid-19: surmonter les nouveaux défis à l’égalité des sexes). Il s’agissait d’une entreprise menée conjointement avec les partenaires du Groupe : PSE Femmes, la FEEP, la FES (Fondation Friedrich Ebert), YES (Programme d’échanges de jeunes) et le LEF (Lobby européen des Femmes).

Le 4 mars était consacré à des ateliers pour les jeunes. Le 5 mars, les eurodéputés S&D investis dans les questions d’égalité des sexes et la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, ont échangé de vues sur la manière de s’attaquer aux répercussions négatives de la crise du COVID-19 sur les femmes, et sur la manière de mieux reconstruire l’égalité des sexes.

C’est le Groupe S&D qui a sonné l’alarme : un an après le début de la pandémie, les preuves s’accumulent sur le fait que la crise du COVID-19 met en péril des décennies d’avancées en matière d’égalité des sexes. En effet, la crise pousse les femmes à quitter le marché du travail et renforce le partage traditionnel des rôles entre les sexes. Les femmes sont plus durement touchées que les hommes par la pandémie de COVID-19 et ses retombées. Même plus que par la crise financière de 2008, parce que la crise actuelle touche particulièrement les emplois précaires et les secteurs où les femmes constituent la majorité*.

Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci au sujet de l’égalité des sexes et de la Journée internationale des droits des femmes de 2021 :

« cette Journée des Femmes est différente des précédentes. En effet, la crise n’a fait qu’aggraver la situation des femmes occupant des emplois précaires, à bas salaire ou à temps partiel. L’expérience des crises précédentes montre qu’il est beaucoup plus difficile de reconstruire l’emploi féminin que masculin. De plus, les violences sexuelles et sexistes ont également augmenté. Le confinement a obligé les femmes à rester enfermées avec leurs agresseurs, et la pandémie restreint l’accès des victimes aux services de soutien. »

« Voilà pourquoi il est très important que l'ensemble des mesures et plans de relance s’inscrivent dans une perspective de genre. Il faut investir pour doper la création d'emploi, réduire l’écart salarial, prévenir la pauvreté et l’exclusion sociale, et renforcer les services de soin pour les enfants et autres personnes dépendantes. Il s’agit de permettre à un plus grand nombre de femmes de participer au travail rémunéré. »

« Le Groupe S&D a fait en sorte que les plans de relance et de résilience, à présenter par les États membres, soient assortis d’explications sur la manière dont les mesures prévues contribueront à l’égalité des sexes et l’égalité des chances, et sur l’intégration de ces objectifs à toutes les politiques. »

Maria Arena, eurodéputée et porteparole S&D pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, a ajouté ce qui suit :

« Il est particulièrement impossible, durant cette pandémie mondiale, de mettre en pause les questions d’égalité des sexes. Cette année nous a montré que les femmes sont aux avant-postes de la lutte contre la pandémie. Elles occupent des emplois essentiels, qu’il s’agisse des soins, du commerce de détail, de l’enseignement, de la prise en charge des enfants et autres personnes dépendantes. Il ne faudra pas l’oublier, par la suite. Si nous voulons remettre l’Europe sur pied, la lutte contre la pandémie et les retombées de celle-ci doit s'inscrire dans une perspective genrée. On ne peut juste mentionner la nécessité de l'égalité une fois par an, à l'occasion de la Journée des droits des femmes, et l'ignorer le reste du temps. »

« Or, la journée d'hier a été positive pour les femmes. En effet, la Commission européenne a enfin proposé une directive qui instaure des mesures de transparence salariale. Il s’agit d’une première étape indispensable pour mettre fin à la discrimination salariale entre les hommes et les femmes. Mais ce n’est qu’un début. Nous demandons l’instauration de salaires minimums équitables dans toute l’UE ; la régénération et l’adoption promptes de la directive relative à la présence des femmes dans les conseils des sociétés ainsi que de la directive antidiscriminatoire ; et la ratification de la Convention d’Istanbul destinée à éliminer la violence à l'égard des femmes. Car il ne peut y avoir de justice, de démocratie ni d'égalité si les femmes et les hommes ne bénéficient pas d’une égalité des droits véritable. »

Note aux rédacteurs :

Le taux de pauvreté des femmes devait baisser de 2,7 % entre 2019 et 2021. Or, les projections réalisées par ONU Femmes pointent à présent une hausse de 9,1 % due à la pandémie et ses retombées.

*Les données Eurostat indiquent qu’entre avril et septembre 2020, un plus grand nombre de femmes que d’hommes ont perdu leur emploi. En effet, le taux de chômage des femmes est passé de 6,9 % à 7,9 %, tandis que celui des hommes ne passait que de 6,5 % à 7,1 %. La pandémie a aussi précipité plus de femmes que d’hommes dans l’inactivité. Cela signifie qu’en fait, elles ont abandonné le marché du travail. On estime que 4,2 millions de travailleurs temporaires et 1,6 millions de travailleurs à temps partiel ont perdu leur emploi depuis mars 2020 – dont une majorité de femmes.

Les secteurs les plus touchés par la pandémie sont aussi les plus féminisés. Ils se caractérisent par un taux élevé d’emplois précaires, et même de travail non déclaré. Il s’agit, entre autres, des services de logement et d'alimentation, ainsi que des activités artistiques et des services de divertissement. L’Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) estimait à 1,8 millions les emplois perdus dans les services de logement et d’alimentation – dont 1 million occupés par des femmes.

Les eurodéputés S&D suivants ont participé à l’événement : Hélène Fritzon, viceprésidente du Groupe S&D, Evelyn Regner, présidente de la commission FEMM, Marc Angel, coprésident de l’intergroupe LGBTI du Parlement européen, Robert Biedroń, viceprésident de la commission FEMM, Maria Noichl et Maria-Manuel Leitão Marques. Zita Gurmai, présidente du PSE Femmes, a également participé à la discussion.

L’enregistrement de notre événement est accessible ici :  Covid-19: Overcoming New Challenges to Gender Equality

Lien vers la vidéo : 8 March 2021 - International Women's Day - YouTube

 

 

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Cheffe de délégation
Viceprésidente
Suède
Coordinatrice
Allemagne
Membre
Luxembourg
Chef de délégation
Membre
Pologne
Cheffe de délégation
Membre
Portugal
Membre
Autriche
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