Les Italiens se sont exprimés, aujourd’hui, sur un programme ambitieux de modernisation des institutions italiennes. Comme souvent dans pareil référendum où la question est complexe, les électeurs ont répondu à beaucoup de questions, y compris et surtout à celles qui n’étaient pas posées. Dans ces cas là, on trouve plus facilement une raison de voter non que d’approuver.
Après ce non et la démission de M. Renzi, l’Italie pourrait entrer en crise, avec un gouvernement technique en attendant les élections de 2018.
Dans ce laps de temps, la question de la solidité du système bancaire italien va être réouverte. Cette incertitude prolongée pourrait, une nouvelle fois, éprouver la stabilité de la zone Euro alors que, par le poids de son économie et de sa dette, l’Italie n’est pas la Grèce. Pour les eurodéputés socialistes et radicaux, la priorité reste de finaliser véritablement l’Union bancaire, avec la mise en place d’un système européen de garantie des dépôts et de renforcer l’Union économique et monétaire.
Cette victoire du « non » ouvre également la voie à ceux qui prétendent que l’Italie irait mieux en dehors de l’Union européenne. Sur la question de l’accueil des réfugiés, comme sur le reste, c’est un leurre : l’Italie est en première ligne face au drame des réfugiés. Pour surmonter cette épreuve, elle a besoin des Européens, tout comme nous avons besoin d’elle.
En Italie, comme ailleurs en Europe, l’Europe est indispensable au bien-être des Européens. À nous d’en faire la démonstration !