Ce 15 mars, le Parlement européen a débattu en plénière du prochain sommet de Rome.

À cette occasion, le président du Groupe S&D Gianni Pittella a déclaré ce qui suit :

« Nous ne pouvons pas, l’Europe ne peut pas se permettre un autre passage à vide et adopter une déclaration purement formelle à Rome, la semaine prochaine. Car le pire ennemi de l’Europe n’est pas le populisme, c’est l’inaction et les discours creux. En effet, le populisme et les mouvements anti-européens se nourrissent de nos faiblesses. »

« Or, le buzz d’aujourd’hui, la panacée supposée, c’est l’Europe à plusieurs vitesses. Mais les vitesses multiples sont une méthode – pas une stratégie. Une méthode qui nous a parfois rendu des services, car nous ne pouvons pas laisser le membre le plus lent dicter aux autres leur rythme. Toutefois, si l’unité doit être notre priorité, ceux qui souhaitent poursuivre l’intégration doivent aussi pouvoir le faire. »

« Mais ce serait une erreur fatale de se focaliser uniquement sur la vitesse. Car le problème de l’Europe d’aujourd’hui n’est pas juste la vitesse, c’est le cap. Si l’Europe reste sur son cap austéritaire, elle va droit dans le mur. »

« En conséquence, nous avons besoin d’une nouvelle direction pour l'Europe. Une direction qui assure le renforcement des droits sociaux, adopte une stratégie d’investissement forte financée par la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales. »

« Nous devons avancer vers le renforcement de la défense collective, afin de gérer effectivement nos frontières extérieures. Il est impossible d’avoir un marché intérieur sans frontières, sans partager la responsabilité de la gestion des frontières extérieures et sans un système de droit d'asile européen commun et humain. »

« Nous devons prendre une nouvelle direction pour construire une Europe forte sur la scène mondiale, championne du multilatéralisme et d’une politique commerciale progressiste, phare de la démocratie et des droits de l'homme. »

« Dans cet esprit, nous appelons les dirigeants qui se réunissent à Rome à fortifier notre maison commune européenne. Plus notre maison est menacée, faible et attaquée, plus nous devons pousser l’intégration. Le temps des ambiguïtés et des hésitations est passé. Le sommet de Rome doit être un tournant pour l’Europe. Car l’avenir de nos enfants dépend de la capacité des 27 à rester unis et forts, et de passer de la parole aux actes. »

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